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Le clonage ne fait pas vieillir
Le vieillissement prématuré de Dolly-la-brebis
n'est peut-être pas alarmant, après tout. Une nouvelle
recherche vient redonner espoir aux promoteurs du clonage...
et remet par conséquent sur les rails la perspective inquiétante
d'un clonage humain.
A votre avis, quand verrons-nous
les premiers clones humains?
Discutez-en dans le forum Science-Presse/Médito
Depuis trois ans, échec après échec,
les expériences de clonage révèlent à
la face du monde combien cette "technologie" est loin
d'être au point. Tandis que les instituts de recherche
se réjouissent à la face du monde de leurs réussites
(les cochons clonés au Japon
il y a quelques semaines, le clone
du boeuf Starbuck au Québec la semaine dernière),
ils se font bien plus discrets sur le fait que pour chaque succès,
il leur a fallu des centaines d'échecs... Sans que nul
ne puisse expliquer pourquoi.
Et l'échec par excellence, celui que tout le monde
aura retenu, c'est la découverte, l'an dernier, qu'une
structure des gènes de la brebis Dolly, le télomère,
montrait des signes de vieillissement
anormaux. Comme si, au moment du clonage "l'horloge
génétique" n'avait pas été ramenée
à zéro.
Or, une brève communication publiée la semaine
dernière dans
la revue Nature révèle que des souris
clonées, re-clonées et re-re-clonées, ne
montrent aucun de ces signes de "vieillissement". Après
six "générations", suivant la même
technique dite de "transfert nucléaire" qui
avait servi à "créer" Dolly, tout
semblait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes des
souris.
Les télomères sont des structures qui, à
l'extrémité des chromosomes, empêchent ceux-ci
de se dégrader. Lorsque les télomères commencent
à raccourcir, c'est le signe imparable que le vieillissement
a commencé à faire son oeuvre (étrangement
pourtant, en dépit de ses télomères "vieillis"
Dolly elle-même se porte bien et fait tout à fait
son âge).
C'est précisément pour tester cette découverte
qu'un groupe de chercheurs dirigés par Teruhiko Wakayama,
de l'Université Rockefeller à New York, a cloné
des souris de génération en génération,
et a mesuré systématiquement la longueur de leurs
télomères. En aucun cas ceux-ci ne se sont montrés
plus courts que prévu -et les souris n'ont pas davantage
montré de signes extérieurs d'un vieillissement
prématuré. En fait, les télomères
semblaient plutôt un peu plus longs que la normale. "Je
crois qu'il est important de faire ce rapport, explique Tony
Perry, un autre des chercheurs, mais je
crois qu'il est prématuré de spéculer sur
ce phénomène." Plus tôt cette année,
des chercheurs de la compagnie Advanced Cell Technology, à
Worcester (Massachusetts) n'étaient pas non plus parvenus
à observer de vieillissement anormal chez un bovin cloné.
En soi, cela ne permet pas de fermer le dossier, puisque la
science des télomères est encore dans son enfance.
Bien que l'association entre leur longueur et le vieillissement
soit clairement établie, nul n'est en mesure de dire avec
certitude le pourquoi de cette association, et encore moins ce
qui déclenche le rétrécissement d'un télomère.
Enfin, il importe de signaler que d'une génération
à l'autre, à peine 1 à 2% des tentatives
de clonage de ces souris ont réussi.
Sans compter que l'expérience de l'Université
Rockefeller n'a pas pu se rendre jusqu'au bout. Elle s'est interrompue
d'elle-même après la sixième génération...
lorsque la seule souris clonée avec succès de cette
6e génération a été mangée
par sa mère-porteuse...
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