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Les infirmières du cerveau
(ASP) - Ce sont les Florence Nightingale du cerveau et de
la colonne vertébrale. Ou, si vous êtes plus jeune,
appelez-les les Superman qui, entendant un appel à l'aide,
se lancent à la rescousse des blessés. Ce sont
des cellules-souches. Injectées à un animal blessé,
elles semblent sentir le danger et se précipitent à
la rescousse des portions blessées du cerveau ou de la
moelle épinière. De là à croire que
ces cellules-souches pourraient être des guérisseuses
naturelles, il n'y a qu'un pas...
Les chercheurs savent depuis des années que les cellules
qu'on appelle " souches " -il peut s'agir de cellules
d'un embryon âgé de quelques heures, qui ne se sont
pas encore spécialisées- peuvent parcourir de grandes
distances, si on les injecte dans de jeunes cerveaux, mais qu'elles
demeurent " endormies " dans des cerveaux d'adultes
en santé. Or, voici que de nouvelles études ajoutent
que des blessures dans des cerveaux d'adultes peuvent, sans qu'on
sache comment, "réveiller" ces cellules. Celles-ci
migrent alors vers les tissus endommagés et, parfois,
les réparent, décrit le neurologue Evan Snyder,
de l'Université Harvard, auteur
d'une parmi quelques recherches en ce sens, et dont il a
été question récemment lors du congrès
annuel de la Société des neurosciences, à
la Nouvelle-Orléans.
Mais croire à partir de là qu'il suffirait d'injecter
des cellules-souches à un patient atteint, par exemple,
d'Alzheimer, pour voir ses tissus neuronaux se réparer
comme par magie, c'est aller un peu vite en besogne. Tout d'abord,
les recherches en question (par exemple, sur des dommages au
cerveau semblables à ceux causés par la sclérose
latérale amyotrophique) n'ont été menées
jusqu'ici que sur des souris et des rats. Dans certains cas,
la différence entre les animaux traités par des
cellules-souches et les autres était spectaculaire; dans
d'autres, sans qu'on sache là non plus pourquoi, les cellules-souches
semblaient avoir du mal à trouver leur chemin jusqu'aux
tissus endommagés. Bref, la porte est entrouverte à
quelque chose de tout à fait inédit en médecine,
mais on ne sait pas encore comment l'ouvrir complètement...
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