(ASP) - Une étude menée aux Etats-Unis, parmi 750 pédiatres et médecins de famille, indique qu’un nombre alarmant de leurs patients refusent aujourd’hui de faire vacciner leur enfant. Pas moins de neuf pédiatres sur dix rapportent en effet qu’au cours de la dernière année, au moins un parent a refusé que l’on vaccine son petit contre une ou plusieurs maladies.

Plus inquiétant encore, un médecin interrogé sur trois affirme avoir décidé — de son propre chef — de ne pas recommander certains vaccins à des patients. Cette nouvelle réalité serait le résultat de la circulation grandissante de rumeurs autour de risques associés à certains vaccins, résume le directeur de l’étude, le Dr Gary L. Freed, de l’Université du Michigan. Selon lui, une telle attitude met en péril le contrôle de certaines maladies - comme la rougeole ou l’hépatite B - qui risqueraient alors de ressurgir en masse dans des populations entières. "Les vaccins préviennent plus de maladies aux Etats-Unis que n’importe quelle autre intervention, souligne-t-il dans un communiqué.

Et les risques de maladies qu’encourerait un individu non-vacciné sont considérablement supérieurs à ceux qu’entraîne la vaccination elle-même." Il ajoute qu’il serait peut-être bon de rappeler à la jeune génération de médecins et de parents combien de millions de vie furent sauvées, à partir de 1947, après que le Dr Jonas Salk (1914-1995) eut finalement réussi à mettre au point son fameux vaccin contre la poliomyélite...