Le sexe de la pollution 
                        (ASP) - Les adolescents qui vivent à 
                          proximité des incinérateurs à déchets 
                          arrivent 
                          à maturité sexuelle plus tardivement. 
                          C'est du moins ce qui ressort d'une étude menée 
                          à l'Université de Louvain, en Belgique: 
                          elle a entre autres permis de détecter des niveaux 
                          élevés de dioxines et de BPC chez les 
                          adolescents plus "exposés"; et ces deux polluants 
                          chimiques sont régulièrement accusés 
                          de retarder le développement des organes sexuels. 
                        
                        Selon cette étude, environ 40% 
                          des garçons vivant à proximité 
                          des incinérateurs ont de plus petits testicules, 
                          et les filles, de plus petits seins, par rapport à 
                          leurs confrères et consoeurs de régions 
                          rurales. "Les jeunes sont particulièrement vulnérables 
                          à une grande quantité d'agents nocifs", 
                          souligne le chercheur principal, le Dr Jans Staessen. 
                          "Nos découvertes suggèrent que les normes 
                          environnementales actuelles sont insuffisantes pour 
                          éviter des effets biologiques mesurables, lesquels 
                          pourront être la cause de désordres dans 
                          la vie adulte."
                        L'équipe belge a analysé 
                          l'urine, le sang et des échantillons de tissus 
                          de quelque 200 "cobayes" de 17 ans, tous dans la ville 
                          ou la région d'Anvers, en Flandre. La moitié 
                          vivaient dans les quartiers industriels de Hoboken et 
                          de Wilrijk. Cette recherche est parue dans la revue 
                          médicale britannique The Lancet.