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semaine du 10 septembre 2001



Trouver le Nord il y a 40 000 ans


Pour ceux qui prétendent que l’être humain n’est pas fait pour vivre dans le froid, il y a du nouveau. Des humains ont trouvé très tôt leur chemin vers le Grand Nord: il y a au moins 40 000 ans qu’ils y ont élu domicile.


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Quarante milliers d’années, cela nous renvoie à une époque si lointaine que les Néandertaliens parcouraient encore la terre. C’est une période de transition entre ce que les préhistoriens appellent le Paléolithique moyen et le Paléolithique inférieur, une période où les outils se modernisent et où apparaissent sur les fossiles les traits caractéristiques de l’humain d’aujourd’hui.

Or, déjà, il y a 40 000 ans, il y avait une présence humaine dans le Grand Nord. C’est ce que vient de démontrer dans Nature une équipe russo-norvégienne travaillant dans le Nord de la Russie, sur le bord d’une rivière, à Mamontovaya Kurya, dans la partie européenne de la Russie. Une découverte qui fait reculer de pas moins de 20 000 ans la date la plus ancienne généralement attribuée aux habitants de l’Arctique. Ce qui signifie que ces humains n’ont pas attendu la fin de la dernière époque glaciaire pour s’aventurer jusque-là, comme on le croyait jusqu’ici. Et non seulement n’ont-ils pas attendu la fin de l’époque glaciaire, mais en plus, ils y ont survécu —un exploit peu commun.

Outils de pierre, 123 os de mammifères (chevaux, rennes, loups) et défense de mammouth avec des marques laissées par des outils : ces artefacts ne permettent pas d’affirmer si ces humains étaient Néandertaliens ou Cro-Magnon, comme nous. Mais il en est de même de plusieurs artefacts retrouvés plus au Sud. L’important n’est pas là, analyse ailleurs dans Nature John A. J. Gowlett, du département d’archéologie de l’Université de Liverpool : "de savoir qui a fait ces outils est moins important que de simplement savoir que quelqu’un était adapté au froid". Et pas qu’un peu adapté: pour s’être rendu jusque-là, il fallait être poussé par un goût du voyage très développé, puisque 40 000 ans, cela nous place tout juste quelques milliers d’années après l’arrivée de ces mêmes humains dans des parties plus clémentes de l’Europe. Et il fallait surtout être "technologiquement" (habillement, habitations, feu) et socialement assez avancé, comme le démontre tout ce qu’on a appris des peuples Inuit: les températures tombent facilement à moins 40 degrés, même en supposant que le climat ait pu être un brin plus tempéré à l’époque. Et c’est sans compter les parties de l’année où l’obscurité dure une bonne partie de la journée... On ne survit pas à de telles conditions sans un niveau d’organisation sociale qu’on n’aurait pas soupçonné chez nos ancêtres d’il y a 40 000 ans.

De toute évidence, ils chassaient le mammouth, puisque la toundra était alors à peine moins désolée qu’elle l’est aujourd’hui. Sans doute aussi le renne, lui aussi adapté aux grands froids. Ils avaient appris que de manger de la viande et, plus encore, du gras, était important pour se protéger du froid —surtout dans un environnement où la végétation est maigre. Toutes des choses qui rendent ces lointains ancêtres beaucoup plus proches de nous qu’on ne voulait bien l’admettre...

 


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