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Le 10 septembre 2001



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Anti-OGM: retour à la case départ?

(ASP) - Voilà qui va faire mal aux écologistes. Une méga-étude vient démolir l’une des assises scientifiques des opposants aux organismes modifiés génétiquement : ces fameux papillons monarques dont, depuis deux ans, on prétendait qu’ils avaient été rendus malades par du maïs transgénique.

Et pour enfoncer encore plus le clou, les études —au nombre de six- laissent entendre que les recherches qui étaient arrivées à cette conclusion, il y a deux ans, auraient pu être faussées par un mauvais choix de données.

Tout avait donc commencé en mai 1999 (voir notre manchette d'alors). Après quelques années d’un débat plutôt discret sur les manipulations génétiques, les écologistes avaient obtenu leur première victoire lorsqu’une étude américaine, menée dans les laboratoires de l’Université Cornell, avait remarqué que les papillons dont les chenilles avaient été nourries avec du pollen de maïs transgénique, mouraient peu après, ou étaient beaucoup plus mal en point que leurs congénères soumis à une diète "normale". Dès lors, le débat allait faire rage, sur les effets, réels ou supposés, des OGM, et sur le risque qu’il y avait, pour la santé des humains et des animaux, à les commercialiser.

Le problème, affirme aujourd’hui May R. Berenbaum, professeure d’entomologie à l’Université de l’Illinois et auteure d’une des nouvelles études, menées autant en laboratoire que sur le terrain, c’est que ce pollen dont on avait nourri les papillons avait été mêlé avec d’autres parties de la plante modifiée génétiquement ; et ce seraient ces autres parties qui auraient tué les papillons.

Déjà, les auteurs du travail d’il y a deux ans sont sortis du placard pour défendre leurs conclusions. Pour John Obrycki, entomologue à l’Université d’Etat de l’Iowa, ces autres parties de la plante pourraient fort bien, à l’insu des chercheurs, faire partie de la diète normale des papillons, dans la nature, de sorte que les effets sur la santé constatés il y a deux ans resteraient valables. "Cela (les autres parties de la plante) fait partie de ce qui est naturellement déposé dans un champ."

Même May Berenbaum admet que les nouvelles recherches ne mettent pas fin au débat. Financées par le ministère américain de l’Agriculture et des compagnies du secteur des biotechnologies, elles ont été révisées par un comité d’experts indépendants, en vue de leur parution samedi dans la version en ligne des Proceedings of the National Academy of Sciences (en avance d’un mois sur la publication " papier ", une procédure encore assez rare). Elles permettent au moins, explique-t-elle, d’affirmer que ce maïs transgénique ne pose "pas de danger réel et immédiat". Une des études calcule par exemple que parmi la population de papillons de l’Iowa, seulement 0,4% pourrait s’attendre à croiser, dans toute sa vie, une concentration de pollen transgénique suffisamment élevée (1000 grains par centimètre cube, ce qui est énorme) pour devenir vraiment dangereuse.

Quant à savoir s’il y a un risque à plus long terme, c’est une autre histoire, vers laquelle personne ne s'aventure...

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