
Le 18 décembre
2002

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Quand la science parle de sexe...
(Agence Science-Presse) - Dans la série,
Je n'ai aucune idée de ce dont ils parlent, mais
ça a l'air intéressant: le sexe repousse
la vitesse limite de l'évolution, titre une recherche
parue dans la dernière édition de la revue
Nature.
Une partie de l'argumentation apparaîtra
familière aux amateurs de biologie, qui savent que
les spécialistes de l'évolution butent depuis
longtemps sur un mystère: pourquoi, à un moment
donné, il y a des centaines de millions d'années,
la vie a-t-elle décidé de prendre le virage
de la reproduction "sexuelle", alors que jusque-là,
les bactéries se reproduisaient très bien
en se divisant elles-mêmes, et que personne ne trouvait
à s'en plaindre.
"Un bénéfice potentiel de la
sexualité est qu'elle permet une réponse adaptative
plus rapide lorsque des conditions environnementales changent",
écrit Nick Colegrave, de l'Institut de la cellule
à l'Université d'Edimbourg (Ecosse). Jusque-là,
ça va, même le profane peut suivre. "Je vais
démontrer que la sexualité peut augmenter
le taux d'adaptation de l'unicellulaire chlorophyte Chlamydomonas
reinhardtii", un organisme qui n'est que "facultativement
sexué", précise-t-il. Comment est-il possible
d'être facultativement sexué, demandera
le profane cette fois dérouté.
Mais le meilleur reste à venir: "Plusieurs
mécanismes ont été proposés
pour expliquer les bénéfices de la sexualité
dans un environnement nouveau, incluant des effets stochastiques
chez des petites populations, de l'interférence clonale
et de l'épistasie entre des allèles profitables."
Quand on sait à quel point le sexe fait vendre, voilà
une belle occasion perdue pour la vulgarisation scientifique...
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