Retour au sommaire des capsules

(Agence Science-Presse) - C'est bien connu, quand on croit dur comme fer à quelque chose, on accepte difficilement la critique. Un créationniste dont un populaire site web de physique a refusé de publier la prose a décidé de poursuivre en justice le site.

Robert Gentry, membre du Tennessee des Adventistes du 7e Jour, avait soumis au site arXiv ce qu'il appelait son hypothèse alternative au Big Bang. ArXiv est un lieu de prépublication, c'est-à-dire un site spécialisé dans la publication de recherches académiques qui n'ont pas encore été publiées dans les revues plus officielles. Il n'est donc pas nécessaire d'avoir été analysé par un comité de révision pour y être publié.

Ce qui ne veut pas pour autant dire qu'on puisse y publier n'importe quoi, ont réagi les responsables du site, créé à l'Université Cornell d'Ithaca, dans l'État de New York. En l'occurrence, il semble que la série de 10 articles de M. Gentry soit apparue un peu trop longue, d'autant plus qu'elle s'appuie sur un contenu davantage religieux que scientifique.

Gentry possède une maîtrise en physique de l'Université de Floride, et a signé ou co-signé des recherches scientifiques au cours des années 60 et 70, dont une, révèle la revue britannique Nature, a été publiée dans Nature. Ce sont ces recherches, se justifie-t-il aujourd'hui, qui lui auraient donné l'idée de son alternative au Big Bang, qu'il a essayé de publier sans succès dans ces revues plus prestigieuses.

Même si la poursuite devait s'avérer sans fondements, elle soulève une question intéressante, note Nature. En théorie, n'importe qui doté d'un statut de prof ou d'étudiant universitaire peut publier sur ces serveurs web de prépublications. Cela ouvre-t-il la porte à la publication de n'importe quel texte, dès le moment où il est maquillé sous les apparences d'une recherche sérieuse?

En manchette cette semaine:

Calotte: record battu

Archives des capsules

Les capsules les plus populaires des 3 derniers mois

Voyez aussi nos nouvelles québécoises