
Le 23 décembre
2002

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Une solution spatiale au réchauffement planétaire
(Agence Science-Presse) - "Un parasol de 2000
km de long sera envoyé en orbite à 1,5 million
de kilomètres de la Terre pour contrer l'effet de
serre. Ou encore, un satellite pourrait rediriger la lumière
solaire vers notre planète et créer ainsi
une immense source d'énergie." Voilà quelques
solutions que peuvent fournir une vingtaine de scientifiques
(16 Américains et deux chercheurs de l'Université
McGill, à Montréal) quand on leur demande
de régler le problème du réchauffement
global.
Pourquoi ces biologistes, physiciens, économistes
et ingénieurs de la NASA, du Massachusetts Institute
of Technology, de plusieurs universités et centres
d'études climatiques, proposent-ils ces solutions
que l'on croirait sorties d'un épisode de Star
Trek? Parce qu'ils sont convaincus qu'aucune des énergies
"propres" et renouvelables actuelles ne pourra fournir les
quelques 30 milliers de milliards de watts qui seront nécessaires
à l'humanité en 2050: les réserves
d'uranium et de pétrole sont limitées, le
solaire et l'éolien ne fonctionnent qu'une partie
du temps et on aurait besoin de recouvrir 10% des terres
pour produire assez d'énergie avec la biomasse. "La
vérité est ailleurs" pour ces scientifiques.
Une chose est claire, leurs solutions feraient
la joie de tout ingénieur aérospatial. Le
parasol, composé d'une lentille de 10 millièmes
de millimètre d'épaisseur, permettrait de
rediriger vers les confins de l'espace 2% de la lumière
solaire qui arrive actuellement dans l'atmosphère.
Cela aurait pour effet de refroidir la planète, suffisamment
pour compenser le réchauffement. Il serait aussi
possible d'éliminer les énergies polluantes
en les remplaçant par une énergie solaire
concentrée, collectée par des satellites.
L'énergie solaire serait ensuite redirigée
vers la Terre grâce à des micro-ondes ou à
un faisceau laser, qui aurait l'avantage de pouvoir être
dirigé vers n'importe quel point de la planète.
Même si, de l'avis des chercheurs, ces
technologies seraient propres, renouvelables, et assez puissantes
pour permettre le développement économique
de tous, elles ne font pas consensus. "Ces technologies
exotiques ne seront peut-être pas nécessaires
et pourraient de toutes façons avoir des impacts
négatifs que nous ne connaissons pas encore" déclare
au New Scientist Alan Nogee, directeur du programme
pour les énergies non polluantes de l'Union of Concerned
Scientists. Sans compter qu'un parasol de 2000 km de long
risquerait de coûter une fortune
Il soutient
que les énergies actuelles permettent d'atteindre
nos objectifs climatiques.
Si seulement les gens pouvaient s'y mettre...
Isabelle Vaillancourt
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