Des poissons qui goûtent l'antibiotique 
                        
                        (ASP) - Plus dun poisson sur dix 
                          élevé en Suisse et distribué sur 
                          le marché national a 
                          une teneur en antibiotiques supérieure aux normes 
                          autorisées, révèle le journal 
                          Le Temps. 
                        Lenquête, qui date doctobre 
                          2001, a porté sur 101 échantillons de 
                          salmonidés - saumons, truites et ombles - élevés 
                          dans les piscicultures nationales. Résultat: 
                          27 étaient positifs aux antibiotiques recherchés 
                          et 17 dépassaient allègrement les normes. 
                          En même temps, les chimistes suisses ont analysé 
                          la chair de poissons importés dautres pays 
                          européens. Aucun ne dépassait les limites 
                          légales.
                        La Suisse interdit de distribuer des antibiotiques 
                          aux poissons pour un usage autre que médical. 
                          Et même dans ce cas, les animaux ne devraient 
                          être proposés aux consommateurs quaprès 
                          un délai qui permette déliminer 
                          de leur organisme toute trace de médicament. 
                          Ce nest pas que les salmonidés à 
                          la chair bourrée dantibiotiques soient 
                          nocifs à proprement parler. A court terme, ces 
                          médicaments fortifient même les poissons 
                          - et augmentent la rentabilité des sites de production. 
                          Mais ce type délevages menace la santé 
                          humaine à long terme. Face à un débordement 
                          dantibiotiques dans lenvironnement, les 
                          bactéries sorganisent en devenant résistantes 
                          et nos médicaments perdent peu à peu leurs 
                          capacités à détruire les microbes. 
                        
                        Dans un pays dordinaire réputé 
                          pour son respect des règles, les pisciculteurs 
                          suisses ont donc préféré lillégalité. 
                          Il faut dire quaucun récalcitrant na 
                          encore été ennuyé...