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Le 26 mars 2002



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Le dernier refuge des Incas

(ASP) - Des archéologues ont découvert au sommet d’une montagne des Andes ce qui pourrait avoir été le dernier refuge des Incas, avant leur écrasement par les envahisseurs espagnols. A près de 4000 mètres d’altitude, ils ont découvert des routes, des cimetières, une "impressionnante plate-forme funéraire", et les restes d’une centaine de bâtiments dont des résidences circulaires, des entrepôts et une pyramide.

Les légendes sur les "cités perdues" des Incas abondent depuis longtemps. Mais c’est tout de même la première fois en 38 ans qu’on découvre une ville inconnue —et la plus impressionnante de ces découvertes reste celle de Machu Picchu, en 1911.

La découverte a été annoncée par la National Geographic Society, qui a financé cette expédition au sommet du mont Victoria, dans le cadre d’une conférence de presse tenue à Lima la semaine dernière. L’équipe, composée d’archéologues péruviens et britanniques, était dirigée par le photographe britannique Peter Frost, qui vit à Cuzco, au Pérou, et a consacré une bonne partie des 30 dernières années à se spécialiser en archéologie inca.

L’établissement, appelé Corihuayrachina, situé à environ 36 kilomètres au Sud-Ouest de la citadelle de Machu Picchu, est cerné par des pics montagneux encore plus élevés, qui constituaient d’importants symboles dans la religion des Incas. Deux explorateurs, dont Peter Frost, l’ont pour la première fois repéré lors d’une expédition en 1999. Mais il a fallu attendre juin 2001 avant qu’une véritable équipe d’archéologues ne puisse s’y rendre: à pied, il leur a fallu compter quatre jours d’ascension.

Le lieu n'était pourtant pas inhabité depuis quatre siècles: "deux familles d’Indiens", selon le rapport de la Société, vivent parmi les ruines; une ancienne mine d’argent a même continué d’être exploité par des habitants de la région jusqu’aux années 60. Mais ni la ville ni la mine n’apparaissaient sur aucune carte, ancienne ou moderne, ni sur aucun rapport archéologique.

Les historiens savent déjà qu’après la chute de l’empire inca en 1533 aux mains de l’Espagnol Francisco Pizarro, et après une ultime rébellion des Incas en 1536, les survivants de l’armée, évalués à 50 000 soldats, se sont repliés dans des régions reculées du pays, d’où ils ont continué de défier les envahisseurs pendant 36 ans. Cette ville dans les nuages, construite dans les parages d’une ancienne mine d’argent, et que les Incas eux-mêmes ont peut-être conquis à un peuple plus ancien, pourrait avoir été l’un de leurs refuges pendant toute une génération, voire plus longtemps encore. "Ce site pourrait contenir des traces de la civilisation inca depuis ses tout débuts jusqu’à sa toute fin, intouchées par les Européens", spécule Peter Frost. Des poteries appartenant à deux périodes distinctes (le XIIIe siècle et le XVe, cette dernière date, juste avant la conquête espagnole étant celle de la plus grande expansion de l’empire) ont été retrouvées sur le site.

Il reste encore beaucoup à découvrir sur ce site d’accès difficile, et l’annonce officielle devrait attirer d’autres investisseurs, espère la National Geographic Society. Sans parler des curieux...

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