Le risque du gène en trop 
                        (Agence Science-Presse) - Un rapport qui 
                          tombe à un bien mauvais moment pour les défenseurs 
                          des manipulations génétiques: lAcadémie 
                          nationale des sciences des États-Unis (NAS) vient 
                          de déposer une étude, longtemps attendue, 
                          qui conclut que les animaux transgéniques présentent 
                          une série de risques pour lenvironnement 
                          et la santé humaine. 
                        Ce qui narrange rien, les efforts 
                          entrepris pour gérer ces risques sont chaotiques, 
                          et probablement inadéquats, juge le comité 
                          dexperts, mis sur pied par la NAS à la 
                          demande de lAdministration américaine des 
                          aliments et drogues. 
                        En sattardant donc aux efforts de 
                          clonage danimaux, et de production de bestioles 
                          chez qui le gène dune autre bestiole a 
                          été inséré avant la naissance 
                          par exemple, afin de produire un médicament 
                          dans le lait- le rapport envoie un croc-en-jambe à 
                          lindustrie des biotechnologies, qui carbure à 
                          la génétique depuis quelques années. 
                          Des fuites danimaux "modifiés" 
                          dans la nature, souligne le comité, se sont déjà 
                          maintes fois produites (par exemple, avec des saumons), 
                          et on ne sait que peu de choses sur limpact que 
                          ces animaux auront sur leurs cousins "normaux". 
                        
                        Létude ne recommande pas 
                          une interdiction des manipulations génétiques, 
                          mais lance un appel désespéré, 
                          diront certains- à un plus grand nombre détudes 
                          scientifiques, avant que les expériences ne soient 
                          poussées plus avant. Des milliers de travaux 
                          de recherche directement visés sont en cours, 
                          en ce moment même, aux quatre coins des Etats-Unis.