
Le 31 décembre
2002

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A surveiller en 2003
(Agence Science-Presse) - Quelles couches
de glaces seront les premières à fondre, et
quel lien pourrait-il y avoir entre les cycles solaires
et les changements climatiques: ce sont là deux des
champs de recherche que voit la revue Science dans
sa boule de cristal, pour l'année 2003.
Une fois n'est pas coutume, les rédacteurs
de cette revue qui, outre les recherches hautement pointues
de chercheurs réputés, publie des textes vulgarisant
les recherches hautement pointues, s'amusent cette semaine
à jouer aux astrologues: ils profitent de leur traditionnel
bilan de l'année pour consacrer quelques paragraphes
à ce qu'ils prévoient être les champs
de recherche
à surveiller au cours des 12 mois à venir.
Et on ne s'étonne pas d'y trouver, en tête
de liste, le climat.
Mais il n'y a pas que lui. Pendant que les
glaciologues tenteront de déterminer quels glaciers
et quelles calottes polaires fondront le plus vite -des
renseignements qui pourraient s'avérer vitaux pour
une foule de communautés, sans parler des écosystèmes
côtiers- la génomique sera indubitablement
au centre de l'attention scientifique... et politique. "Avec
en main les séquences de gènes de la plupart
des grands groupes de microbes, et encore davantage d'ADN
d'organismes complexes", écrit Science, les
chercheurs s'attendent à pouvoir donner davantage
de sens aux nombreuses interrelations entre les espèces,
au fur et à mesure que se déroule le labyrinthe
de l'évolution. Pourquoi cette espèce-ci s'est-elle
dissociée de celle-là, et de cette façon-ci
plutôt que d'une autre, à quel moment telle
autre a-t-elle développé telle caractéristique
et pourquoi... Et toutes ces questions finiront inévitablement
par aboutir, bien sûr, à ce qui a fait de nous,
il y a quelques millions d'années, des singes un
peu différents.
Moins scientifique, mais bien plus tangible,
est cette autre tendance prévue par les auteurs:
les coupures budgétaires. "2002 restera-t-elle dans
les souvenirs comme l'année où a pris fin
le bon temps?" Si l'économie poursuit son ralentissement,
la recherche scientifique dans les pays riches ne pourra
faire autrement que d'écoper. L'Italie, l'Allemagne
et la France, ont déjà fait face à
des coupes ou des gels des financements gouvernementaux.
Aux Etats-Unis, la débandade boursière a mis
à mal des fondations universitaires, certaines voyant
leur budget réduit d'au moins un tiers.
Et on ne vous a pas encore parlé ni
de la guerre contre l'Irak, ni de la paranoïa latente
aux Etats-Unis qui, depuis le 11 septembre, jette une ombre
sur les programmes de coopération avec des chercheurs
étrangers, particulièrement ceux qui tournent
autour de virus et de bactéries...
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