Cette
estimation est laboutissement
dun travail
dun travail
de deux ans, qui
a consisté
à comparer
le chromosome 16
de la souris avec
son équivalent
humain. Une comparaison
complète
des deux bagages
génétiques
pourrait donc aboutir
à une estimation
différente,
mais on a déjà
une bonne idée
du résultat
final: la souris
et lhumain
sont beaucoup plus
ressemblants quon
ne le croyait.
Les
estimations précédentes
concluaient en effet
que nous ne partagions
avec la souris "que"
85% de notre code
génétique.
Si
on remonte larbre
généalogique,
on saperçoit
que les ancêtres
des primates dont
lhumain- et
des rongeurs dont
la souris- se sont
"séparés"
il y a près
de 100 millions
dannées.
Cela signifie donc
que les génomes
des uns et des autres
ont fort peu évolué
pendant tout ce
temps. Ou plus exactement,
que les changements
2,5% de nos
3 milliards de paires
de base composant
nos quelque 40 000
gènes- ont
été,
à eux seuls,
extrêmement
significatifs.
"Peut-être
que 100 millions
dannées,
ce n'est pas suffisant
pour obtenir de
gros changements",
déclare le
biologiste Richard
Mural. Des propos
quon a plutôt
lhabitude
dentendre
dans la bouche des
astronomes...
Mural
est employé
dune compagnie
privée, Celera
Genomics, de Rockville
(Maryland), la même
à laquelle
on doit un des deux
décodages
du génome
humain, lan
dernier. Cest
également
à elle quon
doit le décodage,
plus récemment,
du génome
de la souris. Lanalyse
dont il est question
ici, signée
par quelque 175
chercheurs, est
parue dans la dernière
édition de
la revue américaine
Science.
Mais, comme dhabitude,
avec des restrictions
qui font rugir les
partisans dune
information ouverte:
les données
concernant le chromosome
16 de la souris
sont désormais
disponibles dans
leur totalité,
mais le reste du
génome de
la souris, a décrété
Celera, reste encore
réservé
aux scientifiques
qui voudront ou
pourront payer.
Les
ressemblances vont
renforcer la conviction
des généticiens,
qui fouillent depuis
des années
le génome
de la souris afin
dy trouver
des causes ou des
solutions à
des maladies frappant
les humains: en
effet, si nos génomes
sont à ce
point identiques,
les problèmes
et les remèdes
une protéine
produite par un
gène, par
exemple- ont de
bonnes chances dêtre
semblables.