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semaine du 15 avril 2002



Clonage: plus de mal que de peur


Les rumeurs de clonage pourraient faire plus de dommages que prévu. En fait, elles ne pouvaient pas tomber à un plus mauvais moment pour ceux qui défendent le clonage de cellules à des fins médicales.

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La fureur déclenchée par cette annonce selon laquelle un foetus cloné de huit semaines serait "en route", arrive en effet au moment même où plusieurs parlements, aux Etats-Unis et en Europe, débattent de la légitimité d’interdire ou non le clonage humain sous toutes ses formes —c’est-à-dire le clonage proprement dit, celui qui consiste à reproduire un être humain, mais aussi le clonage thérapeutique, qui consiste à prélever des cellules sur un embryon afin de produire des organes en vue de transplantations ou de greffes.

Aux États-Unis en particulier, deux factions de politiciens s’opposent, les uns balayant tout du revers de la main, les autres étant prêts à admettre que le clonage thérapeutique, lui, mérite de continuer. Sauf que les frasques de ce médecin italien, Severino Antinori, sont bien capables de faire pencher la balance: mercredi dernier, le 10 avril, le président Bush a prononcé un discours devant le Sénat où il s’est fermement opposé à toute forme de clonage.

Un projet de loi a été adopté en juillet 2001 par la Chambre des représentants, interdisant toute forme de clonage. Mais le Sénat, instance supérieure, l’a bloqué jusqu’ici, en raison de ce groupe de sénateurs, surtout démocrates, qui voudraient au moins donner la chance au coureur qu’est le clonage thérapeutique. Le Sénat doit voter là-dessus à la fin-mai.

Et cette fureur s’organise au grand dam des experts en reproduction assistée, pour qui le clonage thérapeutique représente une percée scientifique qui apportera de l’espoir à des millions de malades (Alzheimer, Parkinson, etc.), et au grand dam des firmes de biotechnologie, pour qui il représente... une occasion de gains financiers non-négligeables.

En revanche, ces mêmes scientifiques sont presque unanimes à réclamer une interdiction du clonage humain à des fins de reproduction. Dans la dernière édition du Bulletin of Medical Ethics, publié à Londres, le rédacteur en chef, le Dr Richard Nicholson, écrit que cette annonce controversée rappelle l’urgence d’une législation internationale pour bannir le clonage reproductif. La Grande-Bretagne a été le premier pays à autoriser le clonage thérapeutique, en décembre 2000.

Quant à l’annonce controversée du Dr Antinori, on n’en sait pas plus depuis la semaine dernière. Celui-ci s’est muré dans son silence, une fois sa bombe lancée. Plusieurs scientifiques, comme le père de la brebis Dolly, Ian Wilmut, doutent même de sa réalité —tout en admettant que la chose soit technologiquement faisable.

A ce jour, le seul clone humain dûment vérifié par des données scientifiques est cet amalgame qui n’avait vécu que quelques jours et ne s’était développé que jusqu’à six cellules, annoncé en novembre par la compagnie américaine Advanced Cell Technology (voir ce texte).

On a parlé la semaine dernière des dangers qui pèsent sur la santé de ce bébé, et même sur sa vie : la majorité des tentatives de faire naître un clone animal se sont jusqu’ici soldées par des fausses couches, des bébés malformés, ou porteurs d’un système immunitaire affaibli, ou qui sont morts peu après la naissance (voir notre manchette de la semaine dernière). Mais il en est de même pour la mère : le New Scientist rapporte les propos de Richard Gardner, expert en embryologie des mammifères et directeur du comité de travail de la Société royale britannique sur le clonage. Selon lui, compte tenu de ce qui s’est passé chez les autres animaux, la mère de ce clone se retrouverait avec un risque accru de développer une forme rare du... cancer de l’utérus.

Quelqu’un devrait-il envoyer la définition du mot " irresponsable " aux cloneurs ?

 

 


En manchette la semaine dernière:
Bébé cloné: et si c'était vrai...

A lire également cette semaine:
Des momies par milliers

100 000 saumons prennent le large

Et si le chocolat causait des cauchemars?

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