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semaine du 20 mai 2002



Les deux dernières fins du monde


Les dinosaures sont disparus, ça on le sait, à cause d'une météorite. Mais c'est peut-être une autre météorite qui les avait menés au sommet du pouvoir.

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Curieux retour des choses. Ils sont disparus il y a 65 millions d’années parce que la chute d’une grande météorite —ou d’un petit astéroïde- en provoquant un cataclysme climatique, a entraîné l’extinction d’une foule d’animaux et de plantes, bouleversant la chaîne alimentaire et conduisant les dinosaures à leur tour vers leur mort. Comme des dominos qui tombent les uns après les autres.

Mais selon une équipe internationale, ce serait exactement cette fin du monde qui se serait produite il y a 200 millions d’années. A ceci près que, cette fois, ce seraient les dinosaures qui auraient profité de l’opportunité.

Une partie de l’histoire est déjà admise: il y a bel et bien eu une extinction de masse des animaux et des végétaux, il y a 200 millions d’années, et c’est à la suite de cette catastrophe que les dinosaures ont pris la place qu’on leur connaît. Mais quelle fut la cause de cette extinction de masse, là-dessus, les avis divergent depuis des décennies. Pour le géologue Paul Olsen, de l’Observatoire de la Terre Lamont-Doherty à l’Université Columbia de New York, dont l’équipe publie l’hypothèse de la météorite dans la dernière édition de la revue Science, le scénario le plus simple demeure le plus probable.

Ce qu’il apporte comme preuves, ce sont des niveaux d’iridium anormalement élevés dans les couches géologiques d’il y a 200 millions d’années. L’iridium est un métal extrêmement rare qui, pour autant qu’on sache, n’existe pas à l’état naturel sur la Terre et ne nous est "livré" que par des météorites. Ce sont donc des traces d’iridium dans des couches géologiques vieilles de 65 millions d’années qui avaient mis, il y a longtemps, les géologues sur la piste d’un impact de météorites.

S’ajoute à cela, il y a 200 millions d’années, une hausse aussi soudaine qu’inexpliquée des spores de fougères, traditionnellement la première plante à coloniser les zones dévastées.

Mais d’autres scientifiques n’ont pas tardé à afficher leur scepticisme face à la découverte Olsen. "Je n’y crois pas encore, déclare au service d’information de la revue Nature le paléontologue Mike Benton, de l’Université de Bristol. Si des gens découvrent de l’iridium et des spores ailleurs dans le monde, cela deviendra plus convaincant", ajoute-t-il, en référence au fait que l’étude s’appuie uniquement sur le bassin du rift Newark, dans l’Est de l’Amérique du Nord. Les chercheurs y ont analysé 70 sites.

Les dinosaures ne sont pas apparus du jour au lendemain. Mais de fait, il y a environ 200 millions d’années, la disparition massive d’une grande partie des espèces a laissé place à une armée de carnivores: ceux-ci se retrouvaient du coup sans concurrents. Ils étaient les ancêtres de ceux que tous les enfants connaissent: tyrannosaures et autres bestioles monstrueuses. Sans doute, spéculent nos chercheurs, ces carnivores étaient-ils plus résistants aux grands froids qui ont dû résulté, pendant des années, de la chute de cet astéroïde.

Astéroïde ou pas, tout le monde admet qu'il y a bel et bien eu une catastrophe d’une ampleur qu’on a peine à imaginer. Une série d’énormes éruptions volcaniques ferait l’affaire, mais on n’en a jamais trouvé la moindre trace pour cette époque. Et les traces de pas de même que les fossiles dans le bassin Newark révèlent bel et bien que la catastrophe fut soudaine. Quelque chose "d’instantané". Du moins, à l’échelle de temps que calculent les géologues...

 


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