Curieux
retour des choses.
Ils sont disparus
il y a 65 millions
dannées
parce que la chute
dune grande
météorite
ou dun
petit astéroïde-
en provoquant un
cataclysme climatique,
a entraîné
lextinction
dune foule
danimaux et
de plantes, bouleversant
la chaîne
alimentaire et conduisant
les dinosaures à
leur tour vers leur
mort. Comme des
dominos qui tombent
les uns après
les autres.
Mais
selon une équipe
internationale,
ce serait exactement
cette fin du monde
qui se serait produite
il y a 200 millions
dannées.
A ceci près
que, cette
fois, ce seraient
les dinosaures qui
auraient profité
de lopportunité.
Une
partie de lhistoire
est déjà
admise: il y a bel
et bien eu une extinction
de masse des animaux
et des végétaux,
il y a 200 millions
dannées,
et cest à
la suite de cette
catastrophe que
les dinosaures ont
pris la place quon
leur connaît.
Mais quelle fut
la cause de cette
extinction de masse,
là-dessus,
les avis divergent
depuis des décennies.
Pour le géologue
Paul Olsen, de lObservatoire
de la Terre Lamont-Doherty
à lUniversité
Columbia de New
York, dont léquipe
publie lhypothèse
de la météorite
dans la dernière
édition de
la revue
Science,
le scénario
le plus simple demeure
le plus probable.
Ce
quil apporte
comme preuves, ce
sont des niveaux
diridium anormalement
élevés
dans les couches
géologiques
dil y a 200
millions dannées.
Liridium est
un métal
extrêmement
rare qui, pour autant
quon sache,
nexiste pas
à létat
naturel sur la Terre
et ne nous est "livré"
que par des météorites.
Ce sont donc des
traces diridium
dans des couches
géologiques
vieilles de 65 millions
dannées
qui avaient mis,
il y a longtemps,
les géologues
sur la piste dun
impact de météorites.
Sajoute
à cela, il
y a 200 millions
dannées,
une hausse aussi
soudaine quinexpliquée
des spores de fougères,
traditionnellement
la première
plante à
coloniser les zones
dévastées.
Mais
dautres scientifiques
nont pas tardé
à afficher
leur scepticisme
face à la
découverte
Olsen. "Je
ny crois pas
encore, déclare
au service dinformation
de la revue Nature
le paléontologue
Mike Benton, de
lUniversité
de Bristol. Si des
gens découvrent
de liridium
et des spores ailleurs
dans le monde, cela
deviendra plus convaincant",
ajoute-t-il, en
référence
au fait que létude
sappuie uniquement
sur le bassin du
rift Newark, dans
lEst de lAmérique
du Nord. Les chercheurs
y ont analysé
70 sites.
Les
dinosaures ne sont
pas apparus du jour
au lendemain. Mais
de fait, il y a
environ 200 millions
dannées,
la disparition massive
dune grande
partie des espèces
a laissé
place à une
armée de
carnivores: ceux-ci
se retrouvaient
du coup sans concurrents.
Ils étaient
les ancêtres
de ceux que tous
les enfants connaissent:
tyrannosaures et
autres bestioles
monstrueuses. Sans
doute, spéculent
nos chercheurs,
ces carnivores étaient-ils
plus résistants
aux grands froids
qui ont dû
résulté,
pendant des années,
de la chute de cet
astéroïde.
Astéroïde
ou pas, tout le
monde admet qu'il
y a bel et bien
eu une catastrophe
dune ampleur
quon a peine
à imaginer.
Une série
dénormes
éruptions
volcaniques ferait
laffaire,
mais on nen
a jamais trouvé
la moindre trace
pour cette époque.
Et les traces de
pas de même
que les fossiles
dans le bassin Newark
révèlent
bel et bien que
la catastrophe fut
soudaine. Quelque
chose "dinstantané".
Du moins, à
léchelle
de temps que calculent
les géologues...