
Le 8 août 2003

Retour
au sommaire des capsules
350 000 ans d'histoire
LIBREVILLE (Agence Science-Presse) - De nombreux
sites préhistoriques attestent d'une occupation humaine
depuis 350 000 ans dans la réserve de la Lopé,
au centre du Gabon, et constituent un patrimoine culturel
unique en Afrique centrale.
C'est ce qu'ont souligné à Libreville
les chercheurs du programme ECOFAC (Conservation et utilisation
rationnelle des écosystèmes forestiers en
Afrique centrale) financé par l'Union européenne
(UE).
La recherche préhistorique au Gabon
remonte à 1887. Mais ce n'est qu'en 1982 qu'ont été
entreprises des recherches dans la région de la Lopé.
Elles ont permis de découvrir les plus vieilles traces
de pierres taillées en Afrique centrale forestière,
estimées entre 350 000 et 400 000 ans, sur la terrasse
du fleuve Ogooué, perchée à 175 mètres.
De même, ont été mises
à jour de nombreuses industries lithiques des âges
de la pierre ancien et moyen, et d'un âge de la pierre
récent sous la forme de niveaux de pierres taillées.
Notons en particulier l'extraordinaire découverte,
en 1987, d'un art rupestre riche actuellement de près
de 1500 gravures.
La réserve de la Lopé, déjà
caractérisée par une importante biodiversité,
est située dans le centre du Gabon. C'est aussi une
région où l'homme a laissé de nombreuses
empreintes dont les analyses sont fondamentales à
la compréhension des nombreuses relations qu'il a
entretenues avec son environnement, à travers les
âges.
La réserve couvre une superficie de
5360 km2 et est bordée au nord par le fleuve Ogooué
sur les rives duquel se trouvent les sites historiques des
portes de l'Okanda.
Antoine Lawson
Capsule
suivante
Retour
au sommaire des capsules
Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse
en produit des semblables -et des meilleures!- chaque
semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science
et technologie (vous désirez vous abonner?).
Vous voulez utiliser cette capsule? Contactez-nous!
|