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semaine du 4 août 2003



Le retour de la couche d'ozone

C'est la première bonne nouvelle que la couche d'ozone nous ait donnée depuis des années: sa déchirure ralentit.

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Le trou n'est pas en train de se reboucher, loin de là, mais au moins, pour la première fois, le déclin se fait moins accentué. La courbe, qui s'en allait irrésistiblement vers le bas, commence à s'infléchir.

Ce que cela veut dire, c'est peut-être qu'on commence à pouvoir mesurer, dans la haute atmosphère, les effets du bannissement de produits tels que les CFC (chlorofuorocarbones), utilisés notamment dans les aérosols et les réfrigérateurs. Ces produits, blâmés par les scientifiques dès la fin des années 70 (les trois découvreurs de l'impact destructeur des CFC décrocheront le Nobel en 1995), puis interdits par le Protocole de Montréal en 1987, sont progressivement disparus de la circulation –dans les pays riches– dans les années qui ont suivi; mais ils restent stagnants, là-haut, pendant des périodes de temps beaucoup plus longues.

Une partie de ces CFC sera donc encore là, au-dessus de nos têtes, pendant des décennies encore. Mais ceux qui grimpent jusque là-haut sont moins nombreux depuis 15 ans, et les effets, pour la première fois, commencent finalement à pouvoir être mesurés.

Ceci dit, il y a du chemin à faire: il faudra au moins 10 ans avant que la couche d'ozone ne commence à récupérer, et peut-être jusqu'à 50 ans avant que la situation ne revienne à ce qu'elle était avant. La couche d'ozone, rappelons-le, nous protège des rayons ultraviolets du Soleil. Ce rayonnement est, à trop forte dose, mortel pour toute créature vivante

Et il y a encore davantage de chemin à faire, quand on réalise que ce dont on parle ici, c'est uniquement de la couche supérieure de l'ozone, celle qui se trouve dans la haute stratosphère, entre 35 et 45 kilomètres d'altitude. Pour la couche inférieure, la situation ne montre pour l'instant aucun signe d'amélioration.

Or, c'est dans la couche inférieure que se trouve le très médiatique "trou" qui se forme chaque printemps au-dessus du Pôle Sud. Plusieurs experts croient que le réchauffement de la planète pourrait être coupable: la hausse des températures retarderait le "guérissement" de la couche d'ozone.

Mais ces résultats sont néanmoins encourageants, insiste l'équipe de l'Université de l'Alabama à Huntsville qui, dirigée par Michael Newchurch, a analysé plus de 20 années de données en provenance de trois satellites et d'instruments au sol, pour en arriver à la conclusion que le taux de destruction de la couche supérieure d'ozone, a diminué de moitié depuis les années 80: de 8% par décennie qu'il était, ce déclin se chiffrerait désormais entre 3 et 5% par décennie, lit-on dans leur article, à paraître dans une prochaine édition des Geophysical Research Letters.

Il ne faudrait pas que ces résultats conduisent à de la complaisance, s'empresse d'écrire Michael Newchurch: "nous devrons maintenir les interdits sur les CFC jusqu'à la fin des temps".


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