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(Agence Science-Presse) - Columbia a fait sept morts, mais des milliers d'autres ont survécu: des vers ont été retrouvés en pleine forme parmi les débris de la navette spatiale, dans des récipients de métal qui ont survécu à l'explosion.

Ces vers constituaient une des expériences scientifiques –sur la vie des bestioles en apesanteur– ayant lieu à bord de la navette dont l'expédition s'est achevée tragiquement le 1er février. Les récipients de métal avaient été retrouvés assez tôt, mais ce n'est que la semaine dernière qu'ils ont été ouverts par les scientifiques du Centre spatial Kennedy, en Floride. Ceux-ci ont alors pu constater que des vers C. elegans étaient toujours là. Ou plutôt, leurs descendants: de tels vers ont une espérance de vie variant entre 7 et 40 jours. Ceux-ci ont été enfermés dans leurs 13 boîtes à la veille du décollage, le 16 janvier. Plusieurs générations se sont donc succédé dans l'espace puis sur Terre avant que leur résidence ne soit réouverte.

Les C. elegans, qui servent couramment de "rats de laboratoires" aux biologistes, sont de minuscules vers de quelques millimètres de long, à peine visibles à l'oeil nu. A l'intérieur de leurs 13 résidences se trouvaient des bocaux remplis de matières organiques leur permettant de se nourrir, de croître et de se multiplier. Bref, tout ce qu'il faut pour rendre un ver heureux.

Leur survie n'est pas aussi miraculeuse qu'elle en a l'air: les récipients étaient situés juste sous le pont intermédiaire de Columbia. C'est également là que se trouvait l'un des enregistreurs de vol, qui a lui aussi été retrouvé après l'accident.

N'empêche qu'à présent, ces vers figureront sans doute parmi les plus chouchoutés de l'histoire des cobayes de laboratoires...

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