
Le 7 avril 2003

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La Chine et le virus: scusez, on le fera plus
(Agence Science-Presse) - Face à la
pneumonie atypique, la Chine a réagi de la même
façon qu'elle a réagi avec le sida: c'est
notre problème, ça ne regarde pas les étrangers,
et on n'a pas à en parler.
Ainsi s'explique la lenteur extrême
qu'a mis le pays le plus peuplé du monde à
répondre aux demandes de l'Organisation mondiale
de la santé de lui ouvrir toutes grandes ses portes,
selon
la correspondante de la BBC à Beijing. Une attitude
qui a eu des effets mortels.
Bien que les experts de l'OMS soient dans
le Sud du pays depuis la mi-mars, ce n'est qu'à la
fin-mars que les statistiques ont commencé à
être dévoilées et que tout le monde
a pu savoir ce dont tout le monde se doutait: la mystérieuse
épidémie ayant touché quelques centaines
de personnes dans le Guangdong (sud du pays) entre novembre
et février et la pneumonie atypique apparue en février
à Hong Kong et Singapour, étaient une seule
et même maladie.
Et ce n'est que le 5 avril que le premier
ministre adjoint, Wu Yi, a appelé publiquement à
"l'établissement
immédiat d'un mécanisme d'urgence sanitaire
national" obligeant ainsi les médias
chinois à en parler pour la première fois.
Cet appel suivait de 24 heures les excuses un fait
sans précédent du directeur du Centre
de contrôle des maladies de Chine, Li Liming, qui
regrettait qu'il n'y ait pas eu suffisamment de "coopération
avec les médias" de la part des autorités.
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