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(Agence Science-Presse) - Les promoteurs d'OGM ont gagné une bataille, mais n'ont pas gagné la guerre: l'Europe va (ré)ouvrir son marché aux aliments génétiquement modifiés. Mais il reste à voir si le consommateur, échaudé par sept années de campagnes anti-OGM, va s'empresser d'en acheter.

Et quand on dit: ouvrir son marché, cela veut dire essentiellement l'ouvrir aux produits américains, puisque ce sont eux qui ont mis l'épaule à la roue, depuis un an, pour forcer l'Union européenne à lever l'embargo en vigueur depuis 1999. Une poursuite a été déposée à ce sujet, en mai, par les États-Unis et d'autres pays, dont le Canada, devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Le Parlement européen a donné le 3 juillet son accord de principe à la levée de l'embargo –qui interdisait l'entrée de tout nouveau produit génétiquement modifié, mais n'interdisait pas, en Europe, la vente de produits qui s'y trouvaient déjà avant 1999. Le tout pourrait devenir loi cet automne.

Tout OGM devra toutefois être clairement étiqueté comme tel, ce qui promet de joyeux maux de têtes aux producteurs américains qui n'ont pas, sur leur sol, à se conformer à cette demande. Et qui promet peut-être une autre contestation des États-Unis devant l'OMC, s'ils jugent que cela risque de nuire à leurs ventes.

Les écologistes sont quant à eux insatisfaits, à la fois par la levée de l'embargo, et par la notion d'étiquetage, qui ne s'appliquera qu'aux aliments contenant plus de 0,9% de contenu génétiquement modifié. Un calcul qui risque d'être très difficile à faire dans le cas, par exemple, des huiles utilisées pour la cuisson -ce que ce sont également empressés de critiquer les producteurs qui, appuyés par le président George Bush lui-même, prétendent que le fardeau que ces calculs leur imposeront sera préjudiciable à leurs ventes.

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Embryon à deux sexes en laboratoire

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