
Le 11 août 2003

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Hubble sur la sellette
(Agence Science-Presse) - Faut-il fermer le
télescope spatial Hubble? C'est la question qui était
à l'ordre du jour d'une rencontre d'astronomes tenue
récemment à Washington. Depuis que la Nasa
a annoncé son intention de mettre fin aux opérations
du télescope en 2010, afin d'utiliser l'argent pour
achever le télescope spatial de deuxième génération,
ces scientifiques ont commencé à se mobiliser
pour garder leur bébé en vie, jusqu'à
ce que cet autre télescope ne soit lancé.
En théorie, ce remplaçant d'Hubble,
baptisé le télescope spatial James Webb,
devrait pourtant être mis en orbite dès 2011.
Mais considérant les retards auxquels la Nasa a habitué
son public, on comprend les astronomes d'être inquiets.
Jusqu'à cette année, le projet
vaguement esquissé était le suivant: la navette
spatiale irait un jour récupérer Hubble pour
le redescendre sur Terre afin qu'il soit exposé dans
un musée. La tragédie de Columbia a obligé
l'agence spatiale américaine à oublier cette
idée: plus personne ne voudrait risquer la vie d'astronautes
à seule fin d'aller récupérer une relique.
Les astronautes, en revanche, appuieraient une mission visant
à prolonger la durée de vue d'Hubble mais
celle-ci coûterait à la Nasa 700 millions$
de plus.
A la proposition de se contenter d'ajouter
à Hubble de nouveaux instruments de recherche, ce
sont cette fois les responsables du futur télescope
James Webb qui s'opposent: leur télescope sera plus
précis et plus sensible aux ondes infrarouges et
ultraviolettes, explique George Rieke, de l'Université
de l'Arizona à Tucson. A quoi bon dépenser
de l'argent pour Hubble, quand on pourra avoir mieux quelques
années plus tard?
En orbite depuis 1990, Hubble a contribué
à quantité de percées scientifiques.
Débarrassé des perturbations atmosphériques,
il permet de voir le cosmos avec une clarté et une
précision telles qu'on n'en avait jamais rêvées.
La rencontre de Washington sera suivie des
délibérations d'un comité d'experts
sur le sort d'Hubble, dirigé par John Bahcall, de
l'Institut des études avancées de l'Université
Princeton (New Jersey), qui doit remettre son rapport à
la Nasa en octobre.
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