
Le 14 juillet 2003 
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des capsules
Du boeuf génétiquement meilleur
SÃO
PAULO, Brésil (Agence Science-Presse) - Améliorer les plaisirs de
la viande
Des chercheurs brésiliens vont tenter de rendre leur buf
de meilleure qualité, en misant sur la génétique. Avec
plus d'un million de dollars, le projet génome fonctionnel du buf
a comme objectif, d'ici 18 mois, d'identifier 6000 gènes bovins. On espère
ainsi améliorer l'efficacité de la reproduction, augmenter la résistance
du boeuf à certaines maladies et accroître la qualité de sa
chair. Découvrir les secrets génétiques d'une bonne
viande est un partenariat entre la Fondation de Amparo à Pesquisa do Estado
de Sao Paulo (Fapesp) et la Central Bela Vista Genética Bovina, une des
plus importantes entreprises de production de sperme du Brésil. Les
recherches se concentreront sur la race nelore qui représente 80 % du cheptel
brésilien. Elle est aussi plus adaptée aux conditions tropicales
que les européennes. Luiz Lehmann Coutinho, coordinateur du projet
à l'École supérieure d'agriculture Luiz de Queiroz, explique
que " nous pourrons utiliser les informations génétiques du
nelore afin de sélectionner des animaux plus résistants aux parasites
ou même développer des produits qui les rendront plus résistants
". Les chercheurs brésiliens ont décidé de se
concentrer sur environ 3 % des gènes bovins, justement ceux qui agissent
sur la qualité de l'animal. " La recherche permettra, par exemple,
de découvrir les gènes responsables du manque de tendreté
et du goût de la viande, et d'utiliser ces informations en programme de
sélection, explique M. Coutinho. La séquence de 6000 gènes
bovins devrait également conduire vers une technique d'implantation embryonnaire
plus efficace. Pour l'éleveur et homme d'affaires Jovelino Mineiro,
propriétaire de la Central Bela Vista Genética Bovina, les connaissances
générées par le génome du buf ouvrent de grandes
perspectives commerciales. Les tests génétiques pour identifier
animaux supérieurs, nouveaux médicaments et vaccins ne sont que
quelques-unes des applications dont il rêve." À moyen et long
terme, nous allons produire les vaccins et les médicaments contre les maladies,
notamment la fièvre aphteuse ", commente-t-il, optimiste. "
Comme la plupart du temps la recherche au Brésil se fait dans les universités
publiques, on a espoir que cet effort génèrera d'autres partenariats
avec le secteur privé ", rêve lui aussi Luiz Coutinho. Avec
ce projet de longue haleine (5 ans), la Fapesp souhaite donc rapprocher le secteur
privé de la recherche scientifique. Mais il faut d'abord compléter
la première étape, la séquence des 6000 gênes, avant
d'espérer voir les entreprises s'y joindre. Marc Gallichan
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