
Le 20 mars 2003

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Irak: c'est parti
(Agence Science-Presse) - Des missiles guidés
par laser. Des bombes capables de percer les bunkers. Des
avions furtifs. La guerre est commencée, et un nouveau
cours accéléré de quincaillerie militaire
est en marche.
Puisqu'il est bien connu que nombreux sont
ceux qui préfèrent s'intéresser à
l'attirail qu'aux gens sur qui il tombe, les télévisions
n'ont pas tari, aussitôt l'attaque sur Bagdad annoncée,
de détails techniques sur l'attirail en question.
Dernier cri comme il se doit. Le New Scientist rapportait,
quelques
heures avant la fin de l'ultimatum, que l'armée
américaine pariait sur "une guerre intelligente".
Le mot "intelligente" s'appliquant ici, et ça n'a
rien d'ironique, aux machines et non à ceux qui les
dirigent.
Mais des "bombes intelligentes", c'était
aussi ce qu'étaient supposées être celles
de la dernière guerre du Golfe, en 1991. Or, elles
sont plus souvent qu'autrement tombées à côté
de leurs cibles, voire très loin de leurs cibles.
En quoi cela sera-t-il différent aujourd'hui? Plus
précises et plus sécuritaires, assure-t-on:
la technologie du laser, qui guide la bombe vers sa cible,
est à présent tout à fait au point.
En 1991, 10% des bombes étaient dites "intelligentes".
Aujourd'hui, à 20 000$ l'unité, la majorité
le sont... du moins, lorsque le ciel est dégagé.
Rien n'est parfait...
Il paraîtrait même, poursuit le
New Scientist, qu'avec un transmetteur radio approprié
(en vente sur Internet), un technicien habile puisse dévier
de sa course une de ces bombes "intelligentes", en piratant
le signal de position qu'elle reçoit d'un satellite.
On appelle ça la course aux armements...
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