
Le 21 juillet 2003

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La victoire de la malaria
(Agence Science-Presse) - Le Gabon a retiré
la chloroquine du marché de la lutte anti-malaria,
en raison de la résistance croissante de cette maladie.
La décision a été prise au terme d'un
atelier national initié par le ministère de
la Santé publique et de la Population avec le concours
de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le médicament faisait partie de l'arsenal
classique de la lutte contre la malaria, mais son inefficacité
croissante, qui alarme les médecins depuis plusieurs
années, n'est qu'une illustration de plus de la résistance
croissante de maints micro-organismes aux antibiotiques.
La chloroquine sera remplacée par la sulfadoxine-pyriméthanine
et l'amodiaquine.
Le ministère de la Santé publique
qui avait mené en 1983 une étude dans la région
lacustre de Lambaréné, avait dès cette
époque constaté une résistance in vitro
de 19%. En 1992, cette résistance est passée
à 100%, suivie d'une légère baisse
à 90% en 1997.
Le paludisme pose un problème réel
de santé publique au Gabon. Depuis plus d'une décennie,
il est la première cause de morbidité et la
deuxième chez les enfants de 0 à 5 ans, selon
le ministère de la Santé. Dans l'ensemble
de l'Afrique, le paludisme tue chaque année plus
d'un million de personnes: c'est la plus grande infection
parasitaire du continent. On estime que cette maladie est
la cause de 90% des décès d'enfants de moins
de 5 ans en Afrique.
Le paludisme est surtout une menace pour les
enfants et les femmes enceintes, particulièrement
en Afrique subsaharienne. Les moustiquaires imprégnées
d'insecticide constituent actuellement l'une des meilleures
méthodes de prévention.
L'OMS avait signalé en 1980 la chloroquino-résistance
en Afrique centrale. Mais ce n'est qu'en 1997 que le programme
national de lutte contre le paludisme a été
mis sur pied au Gabon à travers des études
in vivo sur l'efficacité de divers autres traitements.
Antoine Lawson
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