
Le 23 juillet 2003

Retour
au sommaire des capsules
La voiture à hydrogène est-elle verte?
(Agence Science-Presse) - Elle permettra de
réduire la pollution atmosphérique, de réduire
les émissions de CO2 et de réduire la consommation
de pétrole. La voiture à hydrogène
a donc plusieurs atouts pour elle. Mais à court terme
seulement, disent à présent ses opposants.
À mesure que se dessine un avenir peuplé
d'automobiles roulant à l'hydrogène, les experts
qui se penchent sur les détails se font de plus en
plus nombreux et ils fouillent de plus en plus en
profondeur.
Si on convertit le parc automobile à
l'hydrogène, aux environs de l'an 2025, les problèmes
ne seront pas résolus pour autant, au point où
il faudra avoir d'ores et déjà préparé
la conversion suivante: ce sera la seule façon d'atteindre
plus vite et plus efficacement les objectifs de réduction
de la pollution et des émissions de CO2. C'est là
l'analyse que publient, dans la dernière édition
de la revue américaine Science,
David W. Keith, du département de génie à
l'Université Carnegie Mellon (Pittsburgh) et Alexander
Farrell, du Groupe Energie et ressources à l'Université
de Californie.
Leur position est établie dès
le départ: "nous prenons ici une perspective à
long terme pour les politiques en matière d'énergie
et nous nous prononçons contre l'adoption hâtive
des véhicules à hydrogène". Un des
arguments des auteurs est le coût élevé
de l'infrastructure qui serait nécessaire (par exemple,
un réseau de stations-service), coût qu'ils
évaluent à 5000$ par véhicule. Il en
ressort que le coût de réduction des émissions
de gaz demeure assez élevé.
Par moment, l'analyse prend véritablement
l'apparence d'un reproche adressé au gouvernement
Bush qui a, l'an dernier, annoncé un investissement
majeur dans la recherche sur l'hydrogène. "Une coalition
inhabituelle des écologistes aux futurologues
en passant par les constructeurs automobiles, barons du
pétrole et ingénieurs nucléaires
milite en faveur du déploiement des véhicules
à hydrogène en tant que stratégie à
long terme pour une politique du climat et de l'énergie,
s'étonnent les auteurs. Toutefois, l'enthousiasme
pour les voitures à hydrogène dissimule des
versions largement divergentes du futur": hydrogène
manufacturé par les centrales nucléaires,
ou par l'énergie solaire
L'analyse ne va toutefois
pas jusqu'à dire quelles devraient être les
alternatives à l'hydrogène, ni même
s'il faudrait investir moins dans un secteur de la recherche
qui, depuis 10 ans, se plaint de souffrir de sous-développement.
Capsule
suivante
Retour
au sommaire des capsules
Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse
en produit des semblables -et des meilleures!- chaque
semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science
et technologie (vous désirez vous abonner?).
Vous voulez utiliser cette capsule? Contactez-nous!
|