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(Agence Science-Presse) - L'homosexualité peut être opportuniste, même chez les animaux. A travers le monde, des observations s'accumulent sur des bestioles qui choisissent d'avoir temporairement des relations avec un individu du même sexe, pour le plaisir ou pour la protection. La dernière en lice concerne les macaques du Japon: un psychologue de l'Université de Lethbridge (Alberta), Paul Vasey, a étudié un groupe de 120 d'entre eux dans les montagnes près de Kyoto.

Et ce qu'il constate va en fait plus loin que les observations similaires chez d'autres espèces: les femelles macaques, a-t-il déclaré la semaine dernière dans le cadre du congrès de l'Association américaine pour l'avancement des sciences, fraternisent "surtout" avec d'autres femelles, faisant vie commune -manger, dormir, s'épouiller, et les caresses en prime. Et neuf fois sur dix, précise-t-il, elles chassent les mâles qui tentent de s'accoupler.

Ce qui étonne encore plus le chercheur, c'est que cette façon de faire ne semble pas diminuer la probabilité que ces femelles aient des bébés.

De semblables comportements ont été jusqu'ici observés chez au moins 14 autres espèces, selon la revue Nature, dont l'oie blanche du Canada. Ils étaient jadis décrits comme l'exception plutôt que la règle, mais le fardeau de la preuve est en train de déplacer la balance dans l'autre sens. Pour la biologiste de l'évolution Joan Roughgarden, de l'Université Stanford, "les aspects fondamentaux de la biologie évolutionnaire sont incorrects": l'accouplement n'aurait pas pour but premier de produire une descendance, mais de construire et d'affermir des relations.

Une forme de sélection sociale, en quelque sorte -à ne pas confondre avec la sélection naturelle.

En manchette cette semaine:

Columbia: pas un, mais trois débris

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