
Le 27 octobre 2003

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Tempête dans l'espace
(Agence Science-Presse) - Aurores boréales,
tempêtes magnétiques, perturbations électriques:
la Terre a été gazée la semaine dernière.
Par des nuées de gaz hyper-chaud rejetées
par le Soleil.
On appelle cela une éruption solaire.
Chaque fois que notre étoile connaît un regain
d'activités -à des intervalles plus ou moins
bien connus- elle évacue dans l'espace des tonnes
de particules chargées électriquement. Comme
ces éruptions durent généralement plusieurs
jours, au fur et à mesure que le Soleil tourne sur
lui-même (il effectue une rotation en 28 jours) l'une
ou l'autre des planètes risque fatalement de se retrouver
sur la route de ces nuages.
C'est donc ce qui s'est passé la semaine
dernière. Sans grands dommages, ni sur les satellites
ni sur les communications aériennes ou sans fil,
mis à part quelques parasites. Les scientifiques
lui ont donné l'étiquette
de "tempête géomagnétique modérée".
Les systèmes de communication dans
le Nord du Canada ont été affectés,
à un niveau modéré, par ces perturbations
électromagnétiques. Les responsables du système
GPS de positionnement par satellite ont eux aussi signalé
une baisse temporaire du service, de même que les
communications à haute fréquence des avions
commerciaux. Jusqu'à deux expéditions du Mont
Everest, selon
la BBC, qui auraient signalé des interférences
anormales dans leurs radios, alors qu'ils tentaient d'envoyer
leurs données quotidiennes par satellite.
Il s'écoule deux jours entre le moment
où ces particules sont évacuées du
Soleil, et celui où elles atteignent notre planète.
Ou plus exactement l'orbite de notre planète, puisque
bien peu parviennent jusqu'au sol: la majorité sont
interceptées ou déviées par le champ
magnétique qui entoure la Terre.
Ce champ magnétique n'a toutefois pas
la forme d'une bulle: au-dessus du Pôle Nord et du
Pôle Sud, il se referme sur lui-même, prenant
la forme d'un entonnoir. Ce qui explique que les particules
entrent en collision avec lui à des altitudes plus
basses. Et ce qui explique du coup les spectacles célestes
qui ravissent les résidents de ces latitudes, et
qu'on appelle, dans l'hémisphère Nord, aurores
boréales.
On s'attend à ce que le spectacle se
poursuive, puisque les "météorologues" de
ce type de tempête prévoient que les éruptions
solaires se poursuivront jusqu'à la première
semaine de novembre.
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