
Le 1er mai 2003

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Le bouillon de culture du sud de la Chine
(Agence Science-Presse) - A une heure au sud
de la métropole, Guangzhou, le marché aux
animaux. Y sont entassées les unes par-dessus les
autres des centaines de cages débordantes de sang
et de viscères, tandis que des vendeurs offrent pêle-mêle
de la viande de serpent, de poulet, de chat, de tortue,
et même de rat. Les cages, vides ou non, servent de
chaises pour les vendeurs, de tables pour les jeux de cartes...
ou pour le repas du midi.
Bref, un véritable bouillon de culture
où un virus comme le SRAS, tout comme bien d'autres
avec lui, trouvent plus de niches écologiques qu'ils
n'en ont besoin.
La
journaliste du New York Times décrivait dimanche
"le comptoir 17", où des serpents étêtés,
des cuisses de grenouilles et des plumes se mêlent
tandis qu'un oiseau sans tête, pas encore tout à
fait mort, est mis dans un sac, au milieu d'eux. Qui s'étonnera
après cela qu'un virus animal puisse être transmis
aux humains? Même si seulement un représentant
du SRAS sur un milliard en était capable, tôt
ou tard, dans un pareil environnement, cela finirait inévitablement
par se produire.
On a beaucoup parlé des travailleurs
de la santé, qui furent nombreux à être
infectés. Mais avant eux, selon les observations
préliminaires de l'Organisation mondiale de la santé,
un nombre apparemment élevé de patients (5%
sur les 900 premiers patients) auraient été
originaires des métiers de l'approvisionnement et
de l'alimentation. Si cette piste se révèle
exacte, elle sera précieuse pour ceux qui tentent
actuellement de reconstituer le parcours de l'infection...
mais elle sera lourde de conséquences pour ces marchés
publics, si les politiciens décident de sévir...
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