
Le 7décembre 2004

Retour
au sommaire des capsules
C'est la faute à Neptune
(Agence Science-Presse) - Si
les astéroïdes et les comètes sont là
où ils sont, aux confins de notre système
solaire, c'est en partie la faute à Neptune. Cette
planète géante, parce qu'elle est géante,
a littéralement "poussé" les limites du système
solaire.
Des astronomes proposent depuis 20 ans
que les distances entre les orbites des planètes
géantes ont augmenté progressivement au fil
des âges, résultat de l'interaction entre ces
planètes d'une part et un disque de planétoïdes
d'autre part, ces planétoïdes étant les
résidus de la formation des planètes. Et si
cette théorie prend forme peu à peu chez les
astronomes, c'est parce que les données s'accumulent
peu à peu sur les planétoïdes de la ceinture
de Kuiper, cette ceinture d'astéroïdes qui tourne
au-delà de Neptune. On recense désormais plus
d'une centaine de ces corps célestes de moins de
1000 kilomètres de diamètre.
De "combien" ces planètes ont-elles
bougé? Selon une estimation proposée dès
1995, Neptune, qui se trouve aujourd'hui à 30 unités
astronomiques du Soleil (c'est-à-dire 30 fois la
distance Terre-Soleil) aurait été, à
l'origine, à "seulement" 23 unités astronomiques.
Les modèles informatiques bâtis depuis grâce
aux astéroïdes découverts là-bas
confirment cette estimation, et signifient par conséquent
que ces astéroïdes ont eux aussi bougé,
écrit
Alessandro Morbidelli, de l'Observatoire de la Côte
d'Azur, dans la revue Science. Ou plus exactement,
c'est l'ensemble du disque d'astéroïdes -la
ceinture de Kuiper- dont les limites ont "reculé",
au fur et à mesure que Neptune "avançait"
dans cette direction.
C'est ce qu'on appelle un ballet cosmique...
Capsule
suivante
Retour
au sommaire des capsules
Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse
en produit des semblables -et des meilleures!- chaque
semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science
et technologie (vous désirez vous abonner?).
Vous voulez utiliser cette capsule? Contactez-nous!
|