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(Agence Science-Presse) - Après la volée de bois vert du mois dernier, 10 des chercheurs qui avaient apposé leur signature sur l'étude établissant, en 1998, un lien entre autisme et vaccination, ont déclaré que les preuves étaient insuffisantes pour en arriver à cette conclusion.

Jusqu'ici, les feux de la rampe avaient été à ce point dirigés vers le Dr Andrew Wakefield qu'on en était venu à croire qu'il était le seul auteur. Mais ils étaient en réalité 13 à avoir signé cette étude qui, à partir d'un minuscule échantillon de 12 enfants, avait réussi à créer une mini-panique en Grande-Bretagne et ailleurs.

Il est vrai que l'étude avait été publiée dans la prestigieuse revue médicale The Lancet. Et c'est cette revue qui, il y a deux semaines (voir notre manchette), a déclaré qu'elle n'aurait jamais dû publier cette étude: certains des 12 enfants étaient également au coeur d'une autre étude visant à établir s'il y aurait matière à une poursuite en justice contre le fabricant du vaccin rubéole-oreillons-rougeole –et Wakefield était rémunéré pour cette autre étude. En termes polis, on appelle ça un conflit d'intérêt.

Le 3 mars, 10 des 13 auteurs ont publié une déclaration commune (publiée dans l'édition du 6 mars de The Lancet) annonçant qu'ils jugeaient avoir commis une erreur en publiant ces résultats trop hâtivement. Une "grande incertitude" demeure quant à la signification des résultats, écrivent-ils en termes prudents, et il était prématuré, jugent-ils à présent, de lier cette triple vaccination à laquelle sont soumis les enfants, et l'autisme.

Les Dr Andrew Wakefield et Peter Harvey n'ont pas voulu signer cette rétractation. Le 13^e auteur n'a pu être retracé.

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