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Le 17 août 2004


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Koko a bobo

(Agence Science-Presse) - Dans l'opération chirurgicale à laquelle a été soumise Koko, la gorille qui parle avec le langage des signes, le plus étonnant n'est pas la mobilisation générale que cela a entraîné. C'est le fait que Koko ait réussi à exprimer sa douleur.

Un mois plus tôt, devant les humains qui s'occupent d'elle, elle avait d'abord fait le signe indiquant qu'elle avait mal, puis pointé sa bouche. Construisant pour elle une "échelle de la douleur" –une ligne allant de 1 à 10– les humains ont essayé de lui faire comprendre que 1 signifiait un petit bobo, et 10 une grande douleur. Comme Koko s'obstinait à pointer régulièrement la région entre 7 et 9, ils ont déduit qu'il y avait quelque chose de sérieux.

C'est ainsi que 12 spécialistes, dont trois dentistes, se sont penchés sur son cas pendant quatre heures. Sous anesthésie, la dent maligne a été retirée, mais ces experts en ont aussi profité pour, appareil à rayons-X et à ultra-sons à l'appui, effectuer le premier examen médical complet de Koko en 12 ans. Incluant un examen gynécologique: Koko n'a jamais pu avoir d'enfants, malgré la présence de Ndume, son compagnon depuis 11 ans, et les chercheurs se sont déjà demandé s'il ne pouvait pas s'agir d'un problème physiologique. Ils n'ont rien trouvé.

Koko est aujourd'hui âgée de 33 ans –des gorilles en captivité ont atteint la cinquantaine– et pèse environ 150 kilos. Elle vit en Californie, dans un logis géré et financé par la Gorilla Foundation qui, selon la description de la fondation, "ressemble à une caravane", avec une toilette, une télé, un lecteur DVD et beaucoup de jouets. Son vocabulaire comporte environ 1000 mots –ou 1000 signes du langage des sourds-muets.

Koko pourra désormais se vanter d'être la première gorille de l'histoire à avoir appelé le dentiste...

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