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Le 24 septembre 2004


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20 ans d'empreintes génétiques

(Agence Science-Presse) - Un anniversaire est passé complètement inaperçu ce mois-ci: 20 années d'utilisation de l'ADN pour déterminer une identité.

Tests de paternité, identifications de victimes, ou prélèvements de sang, de salive ou de sperme dans l'espoir de résoudre un crime: le geste est aujourd'hui courant. Mais ce n'est que le 10 septembre 1984 qu'il fut accompli pour la première fois, et accidentellement encore bien, par le Dr Alec Jeffreys, de l'Université de Leicester, en Angleterre.

Accidentellement, en effet. Car son laboratoire étudiait alors les variations génétiques entre des membres d'une même famille, et la façon dont elles peuvent servir à suivre à la trace des maladies héréditaires –c'était des années avant que l'idée d'une carte du génome humain ne commence à être prise au sérieux.

"L'empreinte génétique", comme on l'a appelée, en référence aux empreintes digitales, est à présent acceptée comme preuve devant les tribunaux. Elle a permis de régler quantité industrielle de disputes familiales, de résoudre des énigmes policières (cadavres non-identifiés par exemple) ou même historiques (tel squelette est-il vraiment celui du dernier tsar de Russie). Plus récemment, aux Etats-Unis, elle a obligé la reprise de plus d'une centaine de procès, en prouvant que l'ADN de la personne reconnue coupable ne correspond pas à l'ADN retrouvé sur les lieux du crime; dans certains cas, ces personnes "reconnues coupables" avaient été condamnées à mort et attendaient leur tour.

Mais l'empreinte génétique commence aussi à prendre des directions inquiétantes: en Grande-Bretagne, il existe désormais une base de données de 2 millions et demi d'échantillons d'ADN prélevés sur des gens condamnés pour un crime. On craint que l'étape suivante ne soit, à court terme, la création d'une base de données génétique de l'ensemble des personnes soupçonnées d'un crime, puis, à long terme, de l'ensemble de la population.

Alec Jeffreys, aujourd'hui Sir Alec Jeffreys, s'est opposé dès le début à cette idée d'une base de données des personnes condamnées ou soupçonnées, démarche qu'il juge discriminatoire, mais en revanche, ne s'opposerait à une base de données incluant tout le monde, en autant qu'il y ait "des normes très strictes" sur le type d'information qui y serait enregistré, et sur la façon dont cette information serait accessible.

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