Page d'accueil

L'événement de la semaine


Pour tout trouver sur Internet


Tous les médias en un clin d'oeil


Nos nouvelles brèves
  
  


Plus de 1500 questions





Hommage à...
Le monde delon GOLDSTYN
La science ne vous interesse pas?
Dossiers
Promenades






semaine du 20 septembre 2004



Le retour de la mangeuse de chair

Ce n'est ni la bactérie la plus virulente, ni la plus mortelle, ni celle que vous courez le plus de risque d'attraper. Mais son seul nom suffit à faire frissonner. La bactérie mangeuse de chair est en pleine croissance.

Que pensez-vous de cette nouvelle?
Discutez-en dans le forum Science-Presse/Médito

 

Une recherche européenne menée depuis deux ans s'attendait à trouver 1000 cas. Elle en a trouvé 5000.

Une des raisons est que certains des pays européens "testés" ont peu de réseaux qui leur permettent de comptabiliser systématiquement ces cas. "Il y a eu peu de surveillance dans des pays tels que l'Italie, Chypre et la Roumanie, explique la microbiologiste Aftab Jasir, de l'Université Lund, en Suède. Ces pays avançaient, initialement, très peu de cas. Mais lorsque tout le monde a commencé à regarder systématiquement, il s'est avéré que l'incidence était plus ou moins la même partout: entre 3,8 et 4 cas par 100 000 habitants."

Sous sa direction, des scientifiques de 11 pays se sont attelés depuis 2002 à la tâche de recenser systématiquement les cas d'infections dans leurs pays respectifs de l'Union européenne. En extrapolant, Aftab Jasir en conclut que les 25 pays de l'Union doivent abriter environ 20 000 cas par année.

Là où ça devient plus inquiétant -davantage qu'une simple question de statistiques mal compilées- c'est lorsque la microbiologiste ajoute que la présence de la bactérie est à la hausse, sur la base des données fournies par les pays où le suivi a toujours été plus efficace, comme le Royaume-Uni, la République tchèque et les pays scandinaves. En Grande-Bretagne seulement, le nombre de cas a doublé depuis cinq ans.

Et ce n'est pas tout: il semble exister plus d'une variété de cette bactérie, à en juger par la structure d'une protéine. Cette diversité signifie que la bactérie peut évoluer rapidement –en fait, qu'elle est d'ores et déjà en train d'évoluer. Mauvaise nouvelle pour ceux qui, à travers le monde, travaillent actuellement sur un médicament –même si celui-ci est encore à plusieurs années dans le futur.

Il faut se rappeler que la plupart des infections à cette bactérie, de son vrai nom Streptocoque A, sont bénignes: irritation de la gorge, ou même, dans certains cas, pas de symptômes du tout. Mais à l'inverse, dans certains autres cas, devenus illico les cas-symboles, ce microbe envahit les tissus mous de notre corps et les muscles, endommageant le cœur ou les reins, ou creusant des trous dans certains vaisseaux sanguins, ce qui fait dégringoler la pression sanguine -on appelle ça un choc toxique. La mort peut suivre dans les 24 heures..., ce qui est d'ailleurs le cas dans 20 à 30% de ces cas extrêmes, même lorsque le patient est bombardé d'antibiotiques.

 

 

En manchette la semaine dernière:
La femme qui ne rêvait pas

A lire également cette semaine:
Mars + méthane = vie?

Haro sur les antidépresseurs pour enfants

Toujours pas de lien entre vaccination et autisme

Désastres à la hausse

Quand des candidats à la présidence se mêlent de science

Et plus encore...


Archives des manchettes




 
Accueil | Hebdo-Science | plan du site