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Le 22 mars 2004


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Embryon pré-congelé

(Agence Science-Presse) - Et voici encore un embryon dont le parcours emberlificoté n'a rien à envier aux futurs bébés clonés. Un embryon créé à partir de tissus ovariens qui avaient été congelés depuis six ans, avant d'être greffés sur l'estomac.

Le but ultime de telles expériences est de permettre à des femmes de contourner l'infertilité causée par exemple par des traitements de chimiothérapie ou de radiothérapie, ou de retarder chez d'autres la ménopause.

L'équipe a prélevé une partie de l'ovaire d'une femme de 30 ans souffrant de cancer du sein, avant qu'elle ne subisse une chimiothérapie, et a congelé cet échantillon à moins 196 degrés Celsius. Six ans plus tard, les chercheurs, dirigés par le Dr Kutluk Oktay –un nom connu dans cette sphère des expériences controversées en reproduction humaine– du Centre de médecine de la reproduction à l'Université Cornell (New York), ont prélevé 15 lamelles de l'ovaire, chacune de la taille d'un ongle, et les ont greffées sous la peau de la patiente, à la hauteur de l'abdomen.

Au bout de trois mois, rapportent-ils dans la revue médicale britannique The Lancet, les hormones de la femme avaient réussi à amener ces nouveaux tissus à produire des ovules; après huit autres mois, les chercheurs ont pu en prélever 20, qu'ils ont fertilisé en éprouvette avec des spermatozoïdes (fertilisation in vitro classique). Deux ovules se sont développés favorablement en éprouvette, un a été implanté dans l'utérus de la femme. Mais il n'a pas conduit à une grossesse –le taux de succès lors de fertilisations in vitro est de 25%, dans le meilleur des cas.

Le Dr Oktay a souligné qu'il était sur le point de recommencer avec la même femme, et que d'autres étaient sur une liste d'attente.

Si la technique devait véritablement fonctionner, ce serait effectivement un espoir de plus pour les patientes qui ont survécu à un cancer et souhaiteraient avoir un enfant. Ou pour celles dont les ovules seraient affectés par des maladies ou des médicaments: il faudrait toutefois pour cela avoir prélevé des échantillons d'ovaires auparavant, et les avoir soigneusement congelés –et on ignore pour l'instant pendant combien d'années ces échantillons demeurent viables.

Mais il reste plusieurs obstacles à surmonter, le moindre n'étant pas que dans certains cas de cancer du sein, la tumeur peut se loger dans l'ovaire, et pourrait donc, ainsi, survivre à la congélation.

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