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(Agence Science-Presse) - Les scientifiques ont à présent leur propre Google: la société californienne a lancé une version-test de son très populaire moteur de recherche, une version destinée spécifiquement aux universités et au secteur académique.

Les forces qui ont fait la réputation de Google par rapport aux autres moteurs de recherche restent les mêmes. La particularité, ce sera la capacité de cette version de ne chercher que dans certains textes: articles de revues scientifiques, thèses, livres académiques, pré-publications (recherches déposées avant publication) et rapports techniques.

Et pour en arriver là, le robot ne se contente pas de prendre en compte la quantité d'hyperliens conduisant vers une page donnée (l'une des forces de Google, en fait l'un des principaux moyens par lesquels une page se retrouve bien "classée"), mais l'origine de ces hyperliens.

Sauf que cette nouvelle force a son revers: comme le robot est incapable de savoir si un hyperlien scientifique provient d'une source fiable ou non, les hyperliens "privilégiés" seront d'abord ceux... qui sont en "partenariat" (par exemple, ceux qui ont payé) avec Google (la revue Nature, l'Online Computer Library Center, etc.). Un bon point pour le robot: il examine aussi les notes de bas de page et tente de les hyperlier; de cette façon, il se construit petit à petit une base de données fiables.

Ce n'est pas uniquement par bonté d'âme que les dirigeants de cette compagnie, entrée en bourse cette année, se lancent dans cette direction. Le marché de la recherche et des universités a beaucoup de sous, et les annonceurs aiment les marchés qui ont beaucoup de sous...

La version-test de Google for Scholars est à: http://scholar.google.com

En manchette cette semaine:

L'homme est un singe qui court vite

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