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Le 24 mai 2004


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Monsanto bat de l'aile

(Agence Science-Presse) - L'opinion publique a gagné: le géant des biotechnologies Monsanto a dû abandonner son rêve de lancer sur le marché mondial son blé génétiquement modifié, devant l'évidence: le marché mondial est de moins moins intéressé aux aliments génétiquement modifiés.

La compagnie n'a même pas essayé de s'en cacher: dans son communiqué, elle reconnaît que sa décision est le résultat de la résistance croissante aux OGM qu'affichent les agriculteurs nord-américains. Et si ces agriculteurs sont de plus en plus réticents, c'est parce qu'ils se rendent bien compte que de plus en plus d'acheteurs, surtout en Europe, y compris des multinationales de l'alimentation, refusent d'acheter des produits étiquetés "OGM".

Environ la moitié des cinq millions et demi de tonnes de blé américain exporté s'en vont en Europe et au Japon: il n'y a donc pas que Monsanto qui ait peur de perdre des clients.

Mince consolation pour Monsanto, son annonce a été suivie, vendredi dernier, d'une victoire devant la Cour suprême du Canada: dans le cadre de la poursuite engagée contre Percy Schmeiser, ce fermier de la Saskatchewan accusé d'avoir utilisé illégalement des semences de Monsanto, la compagnie américaine a eu gain de cause. A cinq contre quatre, les juges de la Cour suprême ont reconnu le droit de propriété de Monsanto sur un gène contenu dans des plants de canola résistants à l'herbicide Roundup: par conséquent, ont-ils conclu, M. Schmeiser a bel et violé le "droit d'auteur" en réutilisant ces semences l'année suivante –ce que l'entente lui interdisait– alors qu'il savait ne pas en avoir le droit (le fermier avait, l'an dernier, abandonné sa prétention suivant laquelle ces graines avaient été accidentellement transportées dans son champ à cause du vent).

Mais cette victoire arrive un peu tard pour le géant des biotechnologies. Car ce que les défenseurs des OGM croyaient en effet impossible en 1997 –lorsque Monsanto a lancé sur le marché ce blé qui permet aux agriculteurs de traiter leurs champs avec l'herbicide Roundup, également produit par Monsanto– est donc devenu réalité: la progression des OGM, loin d'être irrévocable, paraît au contraire soumise à un avenir incertain.

Une industrie s'est révélée incapable de convaincre le public que son produit était sans risque –et ce, bien que le produit fut déjà sur le marché, déjà employé, déjà consommé. Un fait sans précédent dans l'histoire récente de la consommation...

Rien qu'au cours de l'année 2003, Monsanto affirme avoir dépensé 5 millions$ dans la recherche et le développement de son blé Roundup. Elle avançait qu'en utilisant ce blé de concert avec l'herbicide du même nom, les fermiers pouvaient accroître leurs revenus de 5 à 15%. Ce qui était peut-être vrai –aucune étude n'a pu démentir cet avantage du maïs Roundup– mais au prix de revenus à la baisse, à long terme, si le monde occidental au complet se met à boycotter les produits transgéniques...

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