
Le 26 janvier 2004

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Sida: on élimine ceux-là et on recommence
(Agence Science-Presse) - C'était le
plus gros test d'un vaccin anti-sida jamais entrepris: 16
000 personnes. Une équipe de chercheurs vient de
conclure que cette expérience ne mène nulle
part et qu'il vaut mieux y mettre fin.
La compagnie pharmaceutique rejette cette
conclusion et veut continuer, de même que le gouvernement
américain, qui finance l'expérience... en
Thaïlande.
Car c'est
en effet là-bas que sont ces 16 000 "cobayes".
Seize mille personnes porteuses du VIH, le virus responsable
du sida, sont entre les mains de ce vaccin expérimental
depuis l'an dernier. L'expérience doit durer cinq
ans, pour un coût total de 119 millions$.
Or, dans une édition récente
de la revue américaine Science, des experts
provenant de 18 des plus importantes universités
américaines écrivent que cette expérience
est une perte de temps. Il n'y aurait aucune donnée
convaincante pour justifier pareille dépense, pareils
efforts et surtout, aucune donnée qui permettrait
de justifier pareils espoirs chez ces 16 000 personnes.
D'autres expériences est-il besoin de le rappeler,
avant d'en arriver aux tests sur des humains, il y a toujours
des tests sur des animaux menées en Thaïlande
et aux Etats-Unis sur ce vaccin, appelé gp120, n'ont
jamais donné de résultats hors de l'ordinaire,
dans la lutte contre le virus du sida.
Pire encore, un échec sur une tentative
à aussi grande échelle risque de faire plus
de mal que de bien: sur la confiance entretenue par le public,
les malades, les familles des malades... et les mécènes
qui osent encore investir dans la recherche sur le sida.
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