
Le 26 janvier 2004

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Grippe du poulet: on reprend les mêmes et on
recommence
(Agence Science-Presse) - C'est reparti. La
grippe du poulet fait des ravages chez ces volatiles, commence
à créer un vent de panique chez les humains...
et des gouvernements admettent qu'ils ont réagi avec
un peu de retard. Air connu.
Un air connu, puisqu'il reprend le fil de
la panique du poulet d'il y a exactement six ans, pratiquement
jour pour jour, dans la même région du globe
et à cause du même virus H5N1 (voir
ce texte).
Mais un air qui a tout de même fait
déjà six morts au Vietnam (le premier a été
confirmé le 11 janvier). C'est dans ce dernier pays
que le nombre de poulets abattus dépasse le million,
mais le virus a également été signalé
en Corée du Sud dès décembre, au Japon
au début de janvier, et au
Cambodge, à Taïwan et en Indonésie
la semaine dernière. Ainsi qu'en Thaïlande,
où le ministre de la Santé, penaud, a
admis vendredi dernier qu'il savait depuis deux semaines
que la pandémie avait atteint les poulets de son
pays, mais qu'il n'avait pas voulu en parler afin d'éviter
une panique. Un homme de 56 ans en est mort, ce qui en fait
la septième victime de la version 2004 du virus H5N1.
Une rencontre de l'Organisation mondiale de
la santé et des ministres de la Santé de l'Asie
du Sud-Est, du Japon et de l'Union européenne doit
avoir lieu à Bangkok ce mercredi.
C'est la troisième fois depuis décembre
1997 que ce même virus H5N1 -une variante parmi des
milliers d'autres connues de la grippe- refait son apparition
en Asie du Sud-Est. A l'hiver 1997-98, c'était à
Hong Kong, où 1,4 million de poulets avaient été
abattus.
Et déjà, à l'époque,
les experts étaient convaincus qu'il réapparaîtrait
puisque, si les abattages l'avaient ralenti, ils ne l'avaient
certainement pas éliminé. Bien que cette variante
de la grippe ne se transmette pas de personne à personne,
elle se transmet, en certaines occasions, de poulet à
humain. Et ce, chaque fois, chez des gens qui ont mangé
du poulet contaminé. Mais seulement chez une petite
minorité de ces mangeurs. Ce qui ajoute au mystère:
pourquoi eux et pas les autres?
Tout aussi inquiétant est le fait que
sous différentes formes, on a enregistré des
poussées de grippes du poulet à 23
reprises depuis 45 ans... dont sept fois depuis 1997.
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