
Le 27 janvier 2004

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Algue tueuse: on en prend une autre et on recommence
(Agence Science-Presse) - Après la
Caulerpa taxifolia, la Méditerranée
est la cible d'une nouvelle algue tropicale à la
prolifération incontrôlée, la Caulerpa
racemosa. Observée pour la première fois
sur le littoral libyen en 1990, elle
a déjà envahi 11 des 18 pays méditerranéens,
soit plus de 500 km de côtes.
Seuls le Maroc, l'Algérie, les territoires
palestiniens, Israël, le Liban, la Serbie et la Slovénie
sont pour l'instant épargnés. Bien que plus
petite que sa cousine, la Racemosa se propage plus
rapidement grâce à un système de reproduction
sexué. Ces deux algues vertes, originaires du sud
de l'Australie, s'adaptent très facilement: roche,
sable ou vase, jusqu'à 60 m de profondeur, en eaux
polluées ou non.
Quant à la Caulerpa taxifolia, elle
avait été vue pour la première fois
en 1984, au pied du Musée océanographique
de Monaco. Elle s'est, depuis, propagée sur 17 000
hectares et 300 km de côtes de six pays, en particulier
la France, l'Italie et l'Espagne. Colmatant les fonds rocheux,
réduisant les refuges des poissons, éliminant
les algues dont ils se nourrissent, elle mérite son
surnom d'algue tueuse et son entrée dans la liste
des 100 espèces envahissantes les plus nocives au
monde, par l'Union mondiale pour la nature. On l'a également
signalée, en 2000, en Californie.
Face à cette prolifération,
les chercheurs sont encore impuissants. Lutte chimique,
biologique avec le mollusque Lobiger serradifalci,
ou arrachage à la main, rien n'y fait. La biodiversité
du pourtour méditerranéen, déjà
fragile, est menacée.
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