
Le 27 décembre
2004

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Séisme et tsunami de Noël: explication
(Agence Science-Presse) - Un tremblement de
terre majeur tous les quelques siècles, cela ne semble
pas beaucoup. Pourtant, à l'échelle géologique,
c'est considéré comme "fréquent". Et
c'est ce qui fait des côtes dévastées
par le tsunami de Noël une zone "à risque".
C'est que cette région est assise sur la jonction
de deux plaques tectoniques: ces plaques massives qui constituent
le plancher des continents et des océans
et qui sont constamment en mouvements. Certes, ces mouvements
sont, dans le meilleur des cas, de l'ordre du centimètre
par année, mais ce sont des mouvements tout de même,
qui ont des conséquences. En particulier lorsque
l'extrémité d'une plaque continue de glisser
par-dessus l'autre.
Et comme ce glissement-ci se produit sous l'eau, il en
résulte une vague de choc qui se propage jusqu'à
la surface. D'où d'énormes déplacements
d'eau, de l'ordre des centaines de kilomètres de
cube d'eau. D'où des vagues gigantesques, que l'on
appelle tsunamis, qui se propagent dans toutes les directions,
comme les cercles à la surface d'un lac où
on a lancé une pierre. Et c'est ce qui explique qu'il
y ait des dégâts dans autant de pays: l'Inde,
le Sri Lanka, les Maldives, la Birmanie, la Thaïlande
et l'Indonésie: tous les pays qui ont pu être
atteints par ces "cercles à la surface de l'eau".
L'épicentre du séisme de samedi se situe
au large de la grande île de Sumatra, la plus à
l'ouest des îles de l'Indonésie. Là-dessous,
encore plus à l'Ouest, se trouve la plaque qui "soutient"
l'essentiel de l'Océan Indien. Cette plaque avance
en gros vers le Nord-Est, entrant en collision avec la plaque
indonésienne. Plus la plaque indienne avance et plus
la plaque indonésienne s'effrite. A chaque effritement,
il y a un tremblement de terre.
Pourquoi celui-ci, évalué à 9 à
l'échelle de Richter, et dont les tsunamis auraient
été la cause de 14 000 morts, pourquoi celui-ci
donc, a-t-il été aussi violent? Nul ne peut
le dire avec certitude, sinon qu'à l'échelle
géologique, là où se situent ces mouvements
de plaques, des séismes plus violents sont inévitables:
les effritements d'une plaque, les déplacements de
l'une sur l'autre, sont tantôt mineurs, tantôt
majeurs. Celui-ci a été, indéniablement,
majeur: les géologues parlent d'un déplacement
de 10 mètres, ce qui est énorme.
Mais pas pour autant incompréhensible. Cela devait
tôt ou tard se produire dans cette zone: c'était
une question de statistique.
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