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Le 8 avril 2005


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La retraite de la navette

(Agence Science-Presse) - Alors que la Nasa s'apprête à remettre en service la navette spatiale, elle prépare en même temps sa mise à la retraite. Dans cinq ans, pas plus. Et peut-être même avant.

L'administrateur adjoint à la navette et à la station spatiale, Michael Kostelnik, a créé un groupe de travail distinct là-dessus, ont appris de sa bouche les journalistes. D'ici un an, a-t-il déclaré vendredi, l'agence spatiale américaine devra commencer le processus de mise à la retraite: concrètement cela veut dire mettre fin à des contrats pour la fourniture de pièces de rechange, déployer ailleurs certains employés, voire éliminer certains emplois, et commencer à "mettre à la retraite" certains sites (notamment ceux réservés pour d'éventuels atterrissages d'urgence).

La mise à la retraite d'une navette spatiale n'est en effet pas une chose qui se gère du jour au lendemain. Mais le fait qu'on songe dès maintenant à la fin d'un programme avant 2010, alors que les navettes n'ont même pas encore repris leur envol (Discovery doit partir entre le 15 mai et le 3 juin), ramène à la surface tout ce qui s'est dit il y a deux ans, après l'accident de la navette Columbia: la flotte des navettes spatiales –il en reste trois– est scientifiquement dépassée, et d'une lourdeur qui la rend grandement inefficace. C'est une technologie des années 1970 qui a fait son temps.

La seule chose qui la maintient encore en vie, c'est la station spatiale. Le jour où on saura combien de vols exactement il faut pour finir d'assembler la station -plusieurs des modules ne peuvent être amenés là-haut qu'avec la navette- on saura exactement combien de vols il lui reste.

Une fois les navettes hors-jeu, la station spatiale dépendra uniquement –comme maintenant- des vaisseaux de ravitaillement russes et des fusées Soyouz. Et ce jusqu'en 2017, date où les Américains devraient s'en retirer complètement –si le programme de retour vers la Lune du président Bush progresse comme prévu.

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