Le 4 juillet 2005
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Le bourdon qui copie
(Agence Science-Presse) - Lorsqu'on est un
bourdon et qu'on se retrouve devant une nouvelle fleur,
inutile de prendre des risques. Il suffit de patienter...
et de voir si son collègue bourdon osera butiner
!
On savait que les abeilles avaient un comportement
social et qu'histoire de gagner du temps, elles s'indiquaient
entre elles les meilleurs " spots "
de nectar. En revanche, on pensait que les bourdons, eux-mêmes
d'importants insectes pollinisateurs, étaient des
solitaires. Comme les abeilles en quête perpétuelle
de festin, ils passent chaque jour de longues heures à
inspecter chaque fleur. Or, voici qu'une étude publiée
récemment dans la revue Current Biology par
deux biologistes britanniques nous affirme qu'ils seraient
un peu copieurs sur les bords.
Elli Leadbeater et Lars Chittka de l'Université
Queen Mary de Londres ont réalisé des tests
en laboratoire sur différentes fleurs artificielles
contenant les mêmes solutions sucrées. Ils
ont découvert que les bourdons, face à une
fleur inconnue, préfèrent laisser passer leurs
petits camarades. C'est bien connu : mieux vaut prévenir
que guérir, donc goûter au nectar seulement
après le passage d'un courageux (ou d'un inconscient!).
En comparaison, dès que la plante est
familière, chaque bourdon prend sa décision
de butiner sans jeter le moindre coup d'oeil à ses
voisins. Une stratégie qui doit certainement leur
faciliter la vie au quotidien. Un bourdon qui copie n'est
donc pas un cancre mais plutôt un sacré malin !
Caroline Lepage
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