
Le 7 février 2005

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Le vent de la méningite
(Agence Science-Presse) - Une épidémie
de méningite frappe chaque année en Afrique,
entre février et mai, et touche de 25 000 à
200 000 personnes. Pourrait-elle être bêtement
sous la dépendance du vent et de l'humidité?
C'est ce que suggère une étude française
menée par l'Institut de recherche et développement
(IRD).
Des chercheurs de l'IRD associés à des collègues
de lUniversité Paris VII ont en effet voulu
quantifier la relation entre les épidémies
et le climat. Ils ont élaboré un modèle
des cycles climatiques annuels, à partir de la vitesse
des vents et de lhumidité atmosphérique.
Par exemple, lindice de vent le plus élevé
et dhumidité le plus faible correspond à
la 6e semaine de lannée,
entre le 7 et le 15 février.
Les chercheurs ont ensuite comparé le tout aux données
épidémiologiques du Mali, entre 1994 et 2002.
Leur analyse démontre que lévolution
de lindice de vitesse du vent est synchrone avec la
hausse des cas de méningite, le début de lépidémie
coïncidant avec le moment où les vents dhiver
sont les plus forts.
En hiver, cette région, située entre les
10e et 15e degrés
de latitude Nord, à l'Ouest de l'Afrique, subit les
vents dHarmattan, vents chauds et secs, chargés
de poussières, qui fragilisent les muqueuses respiratoires
et favorisent le passage du méningocoque dans le
sang.
Par ailleurs, la fin des épidémies survient
généralement à la 16e
semaine, lorsque commence la saison des pluies, peu favorable
à la transmission de cette bactérie. Ces résultats
permettent denvisager des outils de surveillance épidémiologique
saisonniers dans cette zone, ce qui permettrait de mieux
cibler les efforts.
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