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semaine du 7 février 2005



Les bonobos en voie de disparition

Ils sont nos plus proches cousins, et ils tombent comme des mouches, chassés par les chasseurs. Comment sauver les bonobos, quand nous ne sommes pas capables de sauver des milliers d'autres espèces?

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Le chimpanzé est, comme chacun sait, un proche cousin à nous. Mais le bonobo, un singe d'Afrique centrale apparenté au chimpanzé, est encore plus proche. Génétiquement et biologiquement. Voire socialement: il présente une organisation sociale et des traits culturels uniques en son genre dans le monde animal. Entre autres, un rôle prédominant joué par les femelles et une sexualité débridée.

Mais à l'instar de milliers d'autres espèces animales, il est en voie de disparition. Plus les mois passent, et plus les rapports des chercheurs des années 2002-2003 se confirment: la chasse altère à ce point son environnement que le bonobo est de plus en plus difficile à trouver –et moins les chercheurs savent où il est, moins il est possible de le protéger. Ou du moins, de protéger ceux qui restent.

Un nouveau recensement de la forêt Lomako, une zone de 3600 kilomètres carrés située au Congo, a permis d'observer davantage de bonobos que prévu, mais davantage dispersés qu'auparavant, ce qui signifie qu'il y a moins de nids qu'avant. Ce qui explique aussi, au passage, que certains recensements des dernières années n'en aient pas vu un seul.

Selon Jeff Dupain, de la Fondation africaine de la faune à Kinshasa (Congo), qui a dirigé cette dernière étude, les pressions accrues des chasseurs ces dernières années –chasseurs qui sont eux-mêmes poussés par la famine, la pauvreté et les guerres civiles– sont une cause probable de la dispersion des bonobos: ceux-ci sont progressivement poussés hors de leurs habitats traditionnels.

Le même constat a été posé à quelques reprises, ces dernières années sur les gorilles d'Afrique centrale. Mêmes causes: braconnage, misère humaine, guerres civiles. Mais on a traditionnellement moins parlé des bonobos, parce qu'ils sont moins médiatiques que les gorilles –et parce que les chercheurs ont plus de mal à les observer, donc à en parler en connaissance de cause. Jeff Dupain lui-même avait mené un semblable recensement dans la forêt Lomoko en 2002, et n'avait compté que le quart des bonobos qu'il s'attendait à trouver.

En décembre, la Fondation mondiale pour la nature publiait un recensement majeur des bonobos, incluant le Parc national Salonga, le seul endroit de la planète où ces singes sont protégés. Les chercheurs en ont trouvé si peu qu'il leur fut impossible de dire avec certitude combien il en restait.

La dernière étude Dupain rassurera donc en partie les chercheurs: oui, les bonobos sont encore là. Mais leurs plus proches cousins ne sont pas des membres de la famille dignes de confiance...

 

 

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