
Le 11 février
2005

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Tourisme cardiaque
(Agence Science-Presse) - Devant
les listes d'attente interminables dans les hôpitaux
britanniques, plusieurs patients décident d'aller
se faire soigner à plus de 7 000 km de chez eux.
Et pour moins cher! Des hôpitaux indiens les recrutent
via Internet et leur proposent un véritable voyage
organisé.
L'an dernier, 150 000 patients
étrangers ont ainsi choisi d'aller se faire soigner
en Inde. Et selon la Confederation of Indian Industry, ce
tourisme de la santé augmente de 15% par année.
"Avec les coûts exorbitants
de la santé en Occident et le vieillissement de la
population, ce mouvement vers lInde est inévitable",
affirme Habil Khoraiwallah, président dun groupe
dhôpitaux privés qui envisage louverture
de cinq nouveaux complexes hospitaliers.
Jusqu'ici, un patient britannique
nécessitant un pontage coronarien avait deux options:
attendre
son tour pendant six mois ou débourser 35 000$ (US)
afin d'être opéré immédiatement.
Il existe maintenant une troisième alternative: un
séjour dans un hôpital de Bangalore, dans le
Sud de l'Inde, pour la somme de 9000$ (US). Et ce tarif
inclut le billet d'avion, un service dautomobile de
laéroport à lhôpital, une
chambre climatisée dotée dune télévision
câblée et de laccès à Internet,
un cuisinier privé, un stage de yoga et même
une visite au Taj Mahal! Et les patients n'ont qu'à
cliquer sur Internet pour prendre rendez-vous.
La qualité des soins
est assurée par des chirurgiens indiens qui ont été
formés dans les universités occidentales et
qui, double avantage, parlent anglais. Pendant ce temps,
le système de santé public desservant la population
indienne tombe en ruine. L'Inde compte moins d'un lit pour
1000 habitants et quatre médecins pour 10 000 personnes.
En Grande-Bretagne, on compte plus de sept lits pour 1000
habitants et 18 médecins pour chaque tranche de 10
000 citoyens. Certains détracteurs accusent les médecins
indiens de s'enrichir en s'occupant de riches patients venus
d'Occident, négligeant ainsi leurs pauvres compatriotes.
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