|  
 Le 11 juillet 2005  
  
  
                     Retour 
                      au sommaire des capsules  
                      Le lien entre l'Irak et les attentats: Internet (Agence Science-Presse) - La poussière 
                      n'était pas encore retombée dans les tunnels 
                      du métro de Londres que, déjà, tout 
                      ce qui grouille comme commentateur politique avait dressé 
                      des liens vers un labyrinthe de coupables. Mais il existe 
                      un lien qui est bel et bien tangible, quoique aussi virtuel 
                      que le texte que vous êtes en train de lire.  Les plus bruyants des mouvements pacifistes 
                      se sont empressés de blâmer les Américains 
                      pour leur occupation de l'Irak: sans cette occupation, il 
                      n'y aurait pas eu d'attentat à Londres, ont-ils affirmé 
                      avec l'absence de subtilité qui les caractérise. 
                      Quant aux plus bruyants des commentateurs conservateurs 
                      de Washington, ils se sont empressés de louanger 
                      George Bush: vous voyez qu'on avait raison d'envahir l'Irak, 
                      ont-ils affirmé avec l'absence de subtilité 
                      qui les caractérise.  Pourtant, il y a bel et bien un lien avec 
                      l'Irak. Mais pas celui auquel on pense. L'Irak est devenu 
                      un camp de recrutement et d'entraînement pour les 
                      terroristes, a récemment déclaré au 
                      Washington Post le haut-gradé de la CIA David 
                      Low. Et ce recrutement, il se fait en bonne partie via Internet: 
                      un futur djihadiste qui veut savoir qui contacter 
                      lors de son prochain séjour à Bagdad, ou quelle 
                      mosquée visiter en Syrie pour trouver l'homme de 
                      main qui fera passer la frontière, peut l'apprendre 
                      en ligne. Une fois sur place, il trouvera les profs pour 
                      apprendre tout ce qu'il faut pour devenir un parfait petit 
                      terroriste, résume 
                      Spencer Ackerman du magazine New Republic (réservé 
                      aux abonnés).  Mais Internet fonctionne dans les deux sens, 
                      et s'il y a une raison d'espérer, c'est là 
                      qu'elle se trouve. Dans le monde arabe, l'incitation à 
                      la haine qui réussit à manipuler les esprits 
                      les plus faciles à manipuler commence à être 
                      contrée, avec 
                      l'aide du phénomène des blogues, par des 
                      appels à la rigueur et à la tolérance. 
                      Les uns invoquent le "printemps arabe", cette minuscule 
                      poussée de démocratie des 12 derniers mois, 
                      pour demander que les projecteurs se concentrent sur les 
                      propositions de réformes politiques, plutôt 
                      que sur les radicaux et les extrémistes.  Les autres vont jusqu'à prétendre 
                      que ces propositions de réformes et ces idées 
                      nouvelles placent les extrémistes et Al Qaeda sur 
                      la défensive. C'est peut-être accorder trop 
                      de crédit au seul pouvoir d'Internet. Mais dans le 
                      contexte actuel, c'est le seul espoir d'un changement à 
                      long terme qu'on voit poindre à l'horizon.   Capsule 
                        suivante Retour 
                        au sommaire des capsules Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse 
                        en produit des semblables -et des meilleures!- chaque 
                        semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science 
                        et technologie (vous désirez vous abonner?).
 Vous voulez utiliser cette capsule? Contactez-nous!
    |