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 Le 19 décembre 
                        2005  
  
  
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                      au sommaire des capsules  
                      Les nouveaux miroirs de la pollution (Agence Science-Presse) - Les ours polaires 
                      viennent d'être détrônés. Eux 
                      qui détenaient le triste record des animaux les plus 
                      contaminés par la pollution, ils laissent cette place 
                      aux orques...    Au sommet de la chaîne alimentaire comme 
                      les ours blancs, ces mammifères marins sont de superprédateurs 
                      qui concentrent dans leurs graisses les POP, polluants organiques 
                      persistants (pesticides, biphényles polychlorés 
                      ou BPC, etc.) ingérés avec leurs proies. Les 
                      conséquences peuvent être désastreuses: 
                      troubles du comportement, de la reproduction, du développement 
                      des jeunes.  Ainsi, les résultats de la dernière 
                      campagne d'études menée par l'Institut polaire 
                      norvégien sur les orques (Orcinus orca) dans 
                      le fjord de Tysfjord au nord de la Norvège font froid 
                      dans le dos. Ils rappellent que l'Arctique absorbe depuis 
                      trop longtemps déjà les rejets chimiques du 
                      reste de la planète. Même les BPC et pesticides 
                      désormais interdits y sont toujours présents. 
                      Et pour cause: transportés par air et par mer, ils 
                      s'y sont installés au fil des années sans 
                      être dégradés, prisonniers des glaces. 
                      De quoi empoisonner l'écosystème à 
                      petit feu.  Seule bonne nouvelle pour l'Arctique: l'amélioration 
                      du contrôle des substances chimiques après 
                      le vote de la législation REACH le 13 décembre 
                      par le Conseil des ministres européens.    REACH (Registration, Evaluation and 
                      Authorisation of Chemicals) est un accord qui " réduira 
                      les pathologies d'origine chimique et permettra aux utilisateurs 
                      et aux consommateurs de faire des choix éclairés 
                      concernant les substances avec lesquelles ils entrent en 
                      contact" affirme Stavros Dimas, commissaire chargé 
                      de l'environnement. Certes, il reste des ombres au tableau 
                      (absence d'obligation de substitution des produits dangereux) 
                      qui ont provoqué la colère d'associations 
                      écologistes. Mais les orques et les ours polaires 
                      de demain s'en porteront peut-être un peu mieux! Caroline Lepage Capsule 
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