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(Agence Science-Presse) - ArXiv, le plus ancien et le plus important service d'archivage électronique des recherches en physique, mathématiques et informatique, a annoncé en août 2005 qu'il intégrait certains des outils informatiques utilisés par les blogueurs: en d'autres termes, ArXiv fait son entrée dans la blogosphère.

Depuis 1991, l'univers des physiciens a subi une mutation grâce à ArXiv: ce "serveur de pré-publication" permet, comme son nom l'indique, d'afficher une recherche dès son achèvement, sans attendre les mois qui s'écoulent avant une publication "papier" normale. Résultat, l'information circule plus vite et elle est plus facile à retrouver par les autres experts.

L'étape suivante est-elle de faciliter les débats entre chercheurs? C'est ce que pourrait en théorie permettre l'ajout, cette année, de trackback (traceur) chez arxiv.org: ce nom désigne un outil informatique qui, sur la page contenant un article X, ajoute automatiquement un hyperlien vers tous ceux qui ont parlé de l'article X (pour peu qu'ils en aient avisé le trackback en cliquant sur le bouton approprié). Le chercheur sait ainsi qui a commenté, en bien ou en mal, sa recherche et un débat peut s'engager dans les heures qui suivent, plutôt que six mois plus tard.

Pour éviter que le débat ne soit pollué par des provocateurs ou des hurluberlus, il est possible de filtrer les trackbacks, de la même façon qu'un filtre (l'obligation de s'inscrire) limite d'ores et déjà l'accès à ceux qui envoient leur recherche sur ArXiv.

Les scientifiques en sortiront-ils grandis? Pour le savoir, il faudra suivre l'évolution d'ArXiv et des autres serveurs du genre, au cours des prochaines années.

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