
Le 25 janvier 2005

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Robot pour Hubble: sauvera, sauvera pas?
(Agence Science-Presse) - Au moment même
où une société canadienne décrochait
avec fierté le contrat de construction d'un robot
chargé d'aller réparer le télescope
spatial Hubble, un comité d'experts annonçait...
qu'aucun robot ne pourra sauver Hubble.
En novembre, la société canadienne
MD Robotics de Brampton (Ontario), qui a déjà
conçu le bras robotisé qui équipe les
navettes et la station spatiale, signait un contrat de 154
millions$ avec la Nasa pour la conception de ce nouveau
système de robot-mécanicien du télescope.
L'annonce a été faite plus récemment
par le directeur de l'Agence spatiale canadienne, Marc Garneau,
lui-même ancien astronaute.
Le problème, c'est que l'idée
d'envoyer des robots réparer le télescope
spatial ne passe pas la rampe, a conclu en décembre
un comité formé à la demande du Congrès
américain. D'une part, parce que des humains feraient
un meilleur travail. D'autre part, parce que si on choisit
cette voie au nom de la sécurité des astronautes,
c'est un faux calcul: le risque pour eux est le même
que lors d'une mission vers la station spatiale.
Enfin, dernier problème mais non le
moindre, faute de réparations, Hubble pourrait mourir
de sa belle mort dès 2007. Or, comme la mise au point
d'une mission robotisée implique la mise au point
de technologies qui n'existent pas encore, il faudra plus
de trois ans avant qu'un tel robot ne soit prêt.
On ne saura pas avant l'été
prochain quelle est la décision finale de la Nasa
à ce sujet.
Rappelons que l'hypothèse d'une mission
robotisée est apparue dans la foulée de l'accident
de la navette spatiale Columbia. En janvier 2004, l'administrateur
en chef de la Nasa, Sean O'Keefe qui a démissionné
en décembre avait annoncé l'annulation
d'une mission de la navette destinée à l'entretien
du télescope et la réparation de ses gyroscopes.
L'annulation ayant pour conséquence d'écourter
l'espérance de vie d'Hubble (déjà vieux
de 14 ans), cela a provoqué la colère des
astronomes, professionnels et amateurs. Sous la pression,
le patron de la Nasa a donc concédé la possibilité
d'une mission robotisée au service d'Hubble.
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